Dès mardi la primaire du parti socialiste va entrer dans une autre dimension. Ce dispositif novateur va être incarné par les différents protagonistes. Aucun de celles et de ceux déjà déclarés ou supposé le faire n’est illégitime. Tous vont devoir confronter leur ambition individuelle à un projet collectif. Nous aurons, pour la première fois militants et citoyens mêlés, à choisir qui devra porter notre ambition devant la nation.
Dans son édition de vendredi Libération décrit l’état d’esprit qui règne autour du lancement de la candidature de Martine Aubry. Nous devons nous attendre à un « blitzkrieg » destiné à « écraser la concurrence ». Cette note d’ambiance trahit sans doute l’impatience et l’enthousiasme qui agite une équipe sur la grille de départ. Mais nous devons prendre garde à ne pas donner à nos débats, nationaux et locaux, la tonalité agressive qui disqualifie le politique. Nos concitoyens souhaitent avant tout que nous gagnions en 2012 pour qu’ils reprennent le pouvoir sur leur quotidien.
Pour ma part j’ai choisi de soutenir François Hollande. Sa candidature se construit dans l’échange et le respect de tous. Elle s’impose comme naturelle et sereine, apte à apaiser notre société en souffrance.
L’ambition de François Hollande est ancrée dans le réel. Elu local il connait les difficultés du quotidien . Rompu aux questions économiques il ne méconnait pas la complexité du contexte. Homme de gauche de toujours il saura maintenir le cap des exigences sociales. Homme d’équilibre il affirme sa volonté de redonner à la fonction présidentielle sa dignité. Homme respectable il saura respecter les citoyens.
Jusqu’au 9 octobre, date du premier tour de la primaire, je vous dirai au fil des semaines ce qui fonde cet engagement. Je vous informerai de sa campagne, toujours dans le respect de celles et ceux qui font un autre choix que le mien. A l’issue du deuxième tour, et quel qu’en soit le résultat, je soutiendrai celle ou celui qui aura été placé en tête.
D’ici là débattons, sereinement, honnêtement, avec enthousiasme. La qualité de nos échanges fera une large part du succès de ces primaires. Notre pays en a besoin.
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