Je suis membre du SNUIPP-FSU depuis sa création en 1992. Tout au long de ces années j’ai suivi son combat pour une autre école, j’ai apprécié son implication dans la promotion et la défense de notre métier. Chaque année j’ai attendu le compte rendu de son université d’automne qui mène l’indispensable réflexion pour que nos pratiques avancent. De mon coté j’ai fait le choix d’être dans un premier temps un militant pédagogique puis depuis quelques années un militant politique et un élu pour, à ma mesure, faire avancer les choses.
Pour la première fois depuis longtemps je n’ai pas suivi le mot d’ordre de grève de mon syndicat. Pourquoi ? Parce que la loi de refondation de l’école me semble donner enfin une issue aux combats que nous avons menés depuis si longtemps.
On ne peut pas dire que la réforme des rythmes se borne à la semaine quand le 28 janvier le ministre a dit vouloir « aller plus loin et traiter du nombre de semaines de cours et des périodes des vacances ».On ne peut pas dire que le cadre du décret soit fermé quand de multiples choix sont possibles (samedi ou mercredi, choix de la répartition du temps redistribué) On ne peut réclamer la consultation des conseils d’écoles quand elle est déjà prévue dans le décret.
On ne peut pas dire que la loi de refondation se limite à la question des rythmes quand elle remet en place une formation initiale ambitieuse pour laquelle nous nous sommes tant battus. On ne peut pas dire que recréer 60 000 postes ne soit pas un effort très important alors quenous avons pendant des années défilé conre les fermetures. On ne peut pas dire que l’on ne prenne pas les choses dans le bon sens quand, dès la rentrée prochaine, on ouvre des classes pour les deux ans dans les quartiers les plus en difficulté.
La loi de refondation de l’école fixe un cadre, il faut nous y référer avant d’en juger, vous pouvez le consulter ici. Elle donnera lieu dans les 4 ans à venir à de nombreux texte dont la rédaction sera autant d’occasion de négocier, de construire une école sérieuse, ambitieuse et innovante. Cette loi est un acte positif, une occasion de se donner un avenir ambitieux. Je ne fais pas grève contre l’avenir.
Dans la même tonalité, et de façon plus complète, je vous recommande la lecture du blog de Sébastien Rome, professeur des écoles.
bien, Jean-Marc. C'est le statut de l'ENFANT qui prime avant les statuts des adultes (parents, professeurs, collectivités et aussi, le monde associatif dans son ensemble). Il faut une grande et bonne réforme pas les retouchettes ministérielles.
Rédigé par : jean-claude DOLLO | 13/02/2013 à 18:00