Le compte rendu de notre dernier conseil municipal paru dans la NR de ce matin appelle de ma part quelques précisions.
Je soutiens sans ambiguïté ni réserve l’action du gouvernement. Soutien de François Hollande depuis la primaire, je me reconnais dans la politique qu’il impulse en cohérence avec les axes définis dès le printemps 2011. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, dont Marisol Touraine est un des piliers, mène un combat difficile pour redresser notre pays afin de pouvoir entamer un travail de réformes fondamentales. Il a mon soutien sans faille et sans état d’âme.
J’ai indiqué lors des débats que nous devions prendre position sur la baisse des dotations pour peser dans le débat sur les finances locales. Mais j’ai également dit que le travail sur le nécessaire rééquilibrage était entamé. La première conférence des finances publiques locales a eu lieu le 12 mars. On y annonce la mise en place d’une conférence annelle des finances publiques locales qui aura pour mission de dresser les bilans d’application des projets de loi de finances aux collectivités et de préparer les suivants. On y a annoncé l’ouverture d’emprunts à taux privilégiés pour les collectivités pour un montant de 20 milliards, soit l’équivalent des transferts en faveur des mesures de compétitivité. La création d’une agence de financement des collectivités correspond à un besoin fondamental des collectivités. Enfin il y est évoqué la modulation des efforts en matière de dotation en fonction de la richesse des territoires. La situation des collectivités est sérieuse, mais le gouvernement en a pris la pleine mesure et agit.
L’augmentation limitée des taux était nécessaire au bouclage d’un budget modeste. Cet effort de solidarité sera porté par 44,5% des familles corpopétrussiennes qui ne sont ni exemptées ni plafonnées. Les classes moyennes sur qui l’effort va reposer ne sont pas pour autant des privilégiées. Elles sont aussi en droit de bénéficier de services de proximité et de qualité.
Notre adresse à l’état sur les dotations ne doit pas nous dispenser d’un regard lucide sur nous mêmes. Depuis plusieurs années le groupe socialiste dit qu’un regard d’ampleur doit être porté sur nos dépenses de fonctionnement afin de rechercher des optimisations indispensables. Cet effort n’est toujours pas à l’ordre du jour et nous le regrettons. Nous l’avons réclamé avec force lundi soir. Si les difficultés nationales entre les formations de la majorité municipale trouvaient un apaisement et que des discussions s’amorçaient sur un éventuel accord pour 2014, ce travail serait un passage obligé. L’optimisation n’est l’ennemie ni de l’emploi municipal ni des services à la population. C’est au contraire la condition de leur maintien.
Enfin je note que le débat budgétaire s’est ouvert sur la question de la démographie. La stagnation de notre niveau de population depuis des années, solde migratoire constamment négatif (la différence entre les entrants et les sortants), ces chiffres posent la question du dynamisme démographique, de l’attractivité de notre ville. Autant de questions à se poser sans fard pour dessiner la ville de demain et d’après demain.
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