La petite goutte d'eau

Psychologues scolaires en Indre et Loire: le coup de rabot

Années après années le ministère rabote les aides spécialisées  aux élèves en grande difficulté. Cette année en Indre et  Loire aucun psychologue scolaire ne sera formé. C’est un mouvement national puisque l’on passe de 240 formés par an en 2004 à 108 en 2010.

Le rôle du psychologue est irremplaçable. Il est le seul  à pouvoir prendre en compte à l'école des difficultés profondes chez l’enfant . C’est lui qui permet aux parents et aux enseignants d'en prendre conscience et d'entamer un travail de reconstruction salutaire. Il le peut parce qu’il est formé à ce travail spécifique et que sa disponibilité devrait lui permettre de disposer du temps nécessaire à la prise en compte des souffrances qui plombent les apprentissages.

L’effort négatif est constant, la prise en charge des difficultés nécessitant une aide spécialisé ne sera plus qu’un souvenir si on ne freine pas d’urgence. Rien ne peut remplacer ce type de travail. Ne pas réagir est un renoncement de plus au principe républicain d’égalité. C’est aussi nourrir le sentiment d’abandon de nos concitoyens  les plus en difficultés et les entrainer vers des solutions illusoires.

Réagissons !

Evaluation des CM2: la grande illusion. La position du SNUIPP

Les évaluations CM2 ont débuté hier lundi 17 janvier et se dérouleront tout au long de la semaine. 730 000 élèves sont concernés par cet exercice controversé depuis sa mise en place en 2009, la contestation ayant cette fois pris une tout autre ampleur que les années précédentes. En effet, le cahier d’évaluation distribué dans les écoles la semaine dernière et les 100 questions auxquelles sont soumis les élèves en français et en mathématiques ont été mis en ligne sur plusieurs sites hier, tandis que devant certaines écoles ces mêmes documents ont été distribués aux parents d’élèves. Le ministre de l’Education nationale a jugé cette publicité « inadmissible et irresponsable ». "J’ai saisi la direction des affaires juridiques (du ministère) et je me réserve le droit d’engager les poursuites qui s’imposent" a fait savoir Luc Chatel en estimant que la divulgation était « le fruit d’une infime minorité ».

via www.snuipp.fr

Telles sont les informations que donne ce matin que donne le SNUIPP. J'aurais l'occasion de revenir sur l'obstination du ministre et les illusions entretenus par Luc Chatel.

Scolariser les enfants du voyage: relever le défi

La scolarité des enfants du voyage est un enjeu important dans l’acceptation réciproque des  modes d’existence et de pensée différents des voyageurs et des sédentaires. Les scolariser dès le plus jeune âge leur permettra de mieux appréhender les codes sociaux  des sédentaires et de s’impliquer de façon décisive dans les apprentissages. A l’inverse  chaque enfant non voyageur pourra dès son plus jeune âge porter  un regard sans préjugés sur ses compatriotes voyageurs .Je crois profondément   à l’enracinement précoce de la capacité à comprendre et  accepter les différences, nous ferons là une ouvre d’éducation majeure.

Grace à l’action opiniâtre d’association comme voyageurs 37 (http://www.voyageurs37.fr/index.php)  la demande de scolarisation des enfants voyageurs  grandit pas à pas. Cette association a mis en place une crèche itinérante qui mène avec constance  une action de sensibilisation à la scolarisation. Ce travail commence à porter ses fruits.

Cette demande est sensible sur l’aire d’accueil des gens du voyage  de notre commune. Nous devons appuyer  avec beaucoup de volonté le travail accompli et permettre que, peu à peu, se créent des habitudes de scolarisation précoce.

C’est comme cela que nous ferons reculer les réactions de peur et de rejet qui abiment tant notre société. C’est comme cela que nous ferons échec à ceux qui pensent en tirer de douteux dividendes politiques.

 

Congrès du FN et éducation: le ravage

A trois jours de l’ouverture du congrès du front national il est sans doute utile de  piquer quelques éléments de son programme pour l’éducation. On s’aperçoit rapidement que le recul est le mot d’ordre.

« Il faut tout d’abord que le système scolaire retrouve les mérites de la sélection » On aurait donc perdu de vue cet aspect des choses ? Le récent rapport PISA de l’OCDE souligne à quelle point notre système est sélectif et inégalitaire. Il privilégie la constitution d’une élite et multiplie les laissez pour compte. Le Front national propose donc de faire pire... 

« Il convient de repenser les rythmes scolaires, en supprimant notamment les « heures de vie de classe » Exit donc la refonte du temps scolaire au profit du respect des rythmes propres aux enfants. Supprimons les rares moments d’apprentissage de la démocratie et de la régulation des rapports sociaux et ça ira mieux !

« La méthode syllabique doit être complètement et définitivement réhabilitée » On peut aussi demander le retour du pneu plein sur les automobiles, il y aura moins de crevaisons !

« Suppression de 20 000 personnels administratifs et techniques »  Lesquels ? Pour supprimer quels services ?

« Rétablissement de l’égalité d’accès entre Public et Privé sous contrat…Les écoles primaires, collèges et lycées, ainsi soumis à une certaine émulation, amélioreront naturellement leur niveau scolaire »La suppression de la carte scolaire à déjà fait beaucoup de dégât, notamment dans les collèges des quartiers populaires. Il faut donc amplifier le mouvement ?

Ces quelques extraits montrent bien que la seule ambition du Front National pour ce pays c’est le recul, l’abandon de toute ambition pour la jeunesse.

Notre pays mérite mieux que cet affront.

Saint Pierre des Corps: deux questions indispensables pour l’école

L’hygiène dans les écoles et la sécurité aux entrées des établissements scolaires sont des préoccupations de chaque jour pour beaucoup de familles. La ville doit pouvoir leur amener l’assurance d’améliorations tangibles, dans des délais raisonnables.

La grande peur de  la grippe d’il y a un an a eu au moins le mérite de mettre en lumière l’importance de l’hygiène quotidienne dans la prévention des maladies hivernales. La gastro-entérite est surnommée la « maladie des mains sales » et en période d’épidémie 50% des enfants en sont porteurs. Cela ne veut pas dire qu’ils la développeront mais qu’ils sont, en puissance, transmetteurs de la maladie et que l’école primaire est le lieu privilégié de l’épidémie.

La prévention est l’arme privilégiée au travers du lavage régulier des mains. Les médecins de l’éducation nationale  s’accordent à dire que le savon liquide offre plus de garantie d’efficacité que le savon solide. C’est pourquoi nous allons mettre en place des dispositifs de ce type dans les écoles Joliot Curie et Prévert. Pourquoi limiter cette offre ? Pour des raisons économiques, ce changement d’équipement implique un surcout qu’il faut valider par l’expérience. De plus le passage à des essuies mains à usage unique permettrait d’améliorer encore les résultats. Tout cela couterait  plus cher  que des savons solides et des torchons. Mais le jeu n’en vaut il pas la chandelle ? Par rapport à d’autres dépenses cela reste bien modeste. Nous devons être capables d’apporter ces progrès simples, le temps d’expérimentation ne doit pas freiner  l’extension de ces mesures à toutes les écoles.

La sécurité aux abords des écoles est une question remise sur le feu à chaque entrée et sortie d’école. Une partie de la mise en sécurité des enfants dépend des équipements et des personnels mis en place. Nous nous attachons site par site à revoir ce qui peut l’être  mais beaucoup de choses dépendent du comportement de tous. Maitriser sa vitesse aux abords d’une école doit être un devoir indiscutable. Respecter les consignes des agents assurant la traversée des enfants sur les points sensibles en est un autre. Eviter de stationner hors des endroits dédiés est impératif. De plus il nous faut réfléchir à nos déplacements, est- il toujours indispensable de prendre sa voiture pour se rendre à l’école ?

Sur l’hygiène et la sécurité chaque adulte est un éducateur, la ville doit  y apporter son concours sans réserve. Nous en faisons une exigence.

Postes en danger dans les écoles: la NR confirme

La Nouvelle Republiquede ce matin confirme qu'à la rentrée 2011 la situation va encore se dégrader:

Cent-vingt postes en moins dans le primaire, 284 dans le secondaire. Le ministère de l'Éducation nationale a dévoilé ces chiffres mardi. L'académie Orléans-Tours trinque, avec la suppression annoncée de plus de 400 postes de professeurs à la rentrée 2011. Pas autant que l'académie Nancy-Metz, qui en perdrait plus de 800. « On craint que le département soit beaucoup touché », s'inquiète Paul Agard, le responsable du SNUipp d'Indre-et-Loire. Le 18 janvier, le recteur d'académie fera des annonces plus précises, département par département. « On a déjà perdu une quinzaine de postes Rased (Réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), il y a deux-trois ans. Une dizaine (sur 150 actuellement) pourrait encore disparaître en septembre. Mis bout à bout, on arriverait à 1.500 élèves à l'abandon », calcule Paul Agard, catastrophé. Les postes à temps partiel sont aussi dans le collimateur. Des profs en moins alors que « depuis 2000, les effectifs augmentent constamment dans le primaire ». Quant au taux d'encadrement des élèves, « l'académie est 92 e , juste avant la Région parisienne » ! Une journée de mobilisation nationale est prévue samedi 22 janvier.

via www.lanouvellerepublique.fr

Dans ma note d'hier j'évoquais ce qui serait souhaitable. voila la triste réalité que l'on nous propose.Il est temps de retrouver le chemin de la volonté publique.

Cinq classes de maternelle en plus à Saint Pierre, c'est nécessaire.

 
C’est au moins trois classes de maternelle qu’il faudrait  ouvrir à Saint Pierre si après 2012 on rendait obligatoire la scolarité dès 3 ans. En allant plus loin et en scolarisant tous les enfants de deux dont les parents le souhaitent c’est deux classes de plus qu’il nous faudrait.

Pourquoi le faire ? Parce que toutes les études sérieuses montrent que c’est une des armes indispensables à une lutte résolue contre l’échec  scolaire. En stimulant très jeune la capacité à s’exprimer et à écouter on fait des avancées décisives dans l’apprentissage du langage. Nous pourrons y revenir un jour plus en détail, je ne voudrai pas affirmer sans prouver.

Qui doit porter cet effort ? D’abord l’état puisque c’est lui qui est censé former les enseignants et ouvrir les postes sur lesquels ils exercent. Mais également la collectivité locale qui construit et entretient les bâtiments, achète le matériel d’enseignement et rétribue les agentes spécialisées des écoles maternelles. Cela montre bien  que la commune quand elle réclame des ouvertures de classes s’engage aussi à y engager des ressources non négligeables et ne se repose pas exclusivement sur l’état.

Là où le bât blesse c’est que la droite est loin de prendre ce chemin  puisque le monde daté du mercredi 29 nous apprend la fermeture de 8 967 postes de professeur des écoles au niveau national alors que 8 900 élèves de plus devraient entrer. On peut discuter du rapport entre ces deux chiffres et dire qu’en nombre de classes le rapport n’est pas si défavorable ; Mais ce serait passer à la trappe le nombre d’enfant non scolarisé en maternelle faute de place. Et puis je ne peux m’empêcher de penser aux images de cette classe finlandaise ou deux enseignants conjuguent leurs efforts ; un mène la classe pendant que l’autre porte immédiatement assistance aux élève qui ont  visiblement besoin d’un coup de pouce, celui qui donné au bon moment va empêcher les difficultés de s’accumuler jusqu’à l’écœurement.

L’école finlandaise est depuis longtemps une de celles qui fait le mieux réussir ses élèves contrairement à l’école française qui ne cesse de creuser les inégalités. Elle est aussi largement décentralisée, c’est un aspect que je développerai bientôt sur ce blog et Elle  préfère privilégier l’encadrement direct des élèves plutôt  que d’être doté d’un lourd et lointain appareil central comme en France. Elle est aussi largement décentralisée, c’est un aspect que je développerai bientôt sur ce blog.

En conclusion il est frustrant de se cantonner à la défense de l’existant, au simple maintien des moyens déjà alloués. Ne ratons pas l’échéance de 2012 pour partir sur un tout autre pied.

 

Education: des propositions fortes

J'aurai l'occasion de revenir sur nos propositions en les liant au contexte de notre commune . En attendant découvrez les éléments forts de notre projet

Part Education: nos propositions

Collèges de Saint Pierre: à deux tout est mieux

Il ne faut pas fermer le collège Jacques Decour, les socialistes de Saint  Pierre des Corps en sont d'accord et ils ont voté le vœu du conseil municipal qui va dans ce sens. Mais il faut aussi aller au delà de la question des moyens indispensables. Nous devons également poser l'éxigence de projets éducatifs innovants et ambitieux. Je regrette que cette question ne soit pas posée dans le débat qui court actuellement et dont vous avez peut être eu les échos sur radio Saint Pierre express ce soir.

Il est également regrettable que l'intervention politique sur ce dossier soit cantonnée à une partie de la majorité. Montrer que dans sa diversité elle souhaite conserver les moyens éducatifs déployés sur la commune et mieux les adapter aux spécificités de notre ville permettrait de peser avec plus d'efficacité.

La diversité à gauche est réelle, il n'y a pas une gauche qui serait vertueuse et aurai vocation à débattre et une qui ne le serait pas et dont la seule utilité serait d’amener, en silence, ses votes à la majorité.

Nouvelle République : Supprimer les notes, oui mais pas seulement... -

Quand on pense école, on pense cahier et double décimètre, craie et tableau noir, rangées d'élèves faisant face au maître... et notes, bonnes ou mauvaises. Autant d'images d'Épinal que récuse Bertrand Gimonnet, moustache grise et cheveux domptés, professeur des écoles, formateur à l'IUFM de Tours et auteur d'une thèse sur les notes à l'école. Comme une rengaine, « la question de la suppression des notes à l'école revient chaque année », constate ce pourfendeur de l'évaluation permanente. Las, le livre, systématiquement, est refermé avant l'épilogue.'' Il faut peut-être casser le moule ''Pourtant, « les études sont formelles ». Les notes, surtout les mauvaises, « sont génératrices de stress ». Lui-même, sur les bancs de l'école, a connu « la pression de ne pas satisfaire » de l'élève moyen. Devenu maître, il a vu des élèves « arriver la peur au ventre ». Il a encouragé ceux qui « n'osaient plus lever la main ».

via www.lanouvellerepublique.fr

Tout ce que dit Bertrand Gimonet est tellement vrai. Ses convictions sont partagés par beaucoup d'entre nous. Il est urgent de faire de notre école un lieu ou nos élèves n'arrivent pas la peur au ventre.Il faut que notre ambition collective soit d'en faire un lieu qui donne à nos élèves le plaisir d'apprendre. Il faut faire de l'éducation un outil d'émancipation et non une machine à formater ou à exclure.