La petite goutte d'eau

Ecole publique,école privée: le sénat souffle sur les braises

La « Mission d'information sur l'organisation territoriale du système scolaire et sur l'évaluation des expérimentations locales en matière d'éducation » souffle sur les braises jamais éteinte du conflit entre l’école publique et l’école privée.

L’intervention du très libéral think tank IFRAP (Institut Français pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques) dont le trait dominant est une hostilité marquée vis-à-vis de l’état sonne comme une provocation. Selon cet institut un élève du privé coûterait au primaire 3 443 € par an contre 5 469 dans le public. Dans le second degré on aurait 7201 et 9989 € entre le privé et le public. Le souci est que l’intervenante, Agnès Verdier-Molinié, dit que ces chiffres « sont exacts à 1000 – 1500 € près »Une paille !

Selon l’IFRAP la raison de cet écart est simple : les enseignants sont des fonctionnaires, employés d’un état trop dépensier. Le remède ? Privatiser l’ensemble des établissements en ne laissant à l’état que le seul soin de définir les programmes.

Reste les auditions sur les expérimentations qui ont mis en relief l’absence de suites données aux expériences réussies. La démarche qui consisterait à prendre en compte les expérience du terrain pour les faire remonter et définir en retour des axes pour une vrai révolution éducative a semblée curieuse à bien des sénateurs plus habitués à l ‘inverse : la rue de grenelle pense et prescrit, la base applique des projets souvent inadaptés.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus rendez-vous sur l’excellent café pédagogique :  http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/05/05ColloqueSenat.aspx

 

Ecole maternelle à deux ans , un choix éclairé

Dans le projet du parti socialiste nous faisons une distinction entre la scolarité à deux et celle à trois ans. Pour nous la scolarité à trois ans doit devenir une obligation, à deux ans une possibilité garantie aux parents qui en font le choix. Pourquoi cette distinction ?

Parce que tous les enfants n’avancent pas d’un même pas. Entre deux ans et trois ans la maturation affective intellectuelle et affective ne progresse pas à la même vitesse. De ce fait chaque enfant n’est pas prêt à rejoindre l’école maternelle au même moment. Dans le même temps chaque famille doit pouvoir préparer et décider de cette première séparation en toute sérénité.

Quand la maturité de l’enfant est là et qu’elle se conjugue avec une volonté familiale quels avantages y a-t-il à une scolarité précoce ?

Une éducation précoce à la perception et à la distinction des sons permet de préparer l’entrée dans la lecture en anticipant sur ce qui peut être chez certains enfants une source de difficultés importantes.

Les activités scolaires permettent d’enrichir le vocabulaire. Le bénéfice est double. D’une part on aide l’enfant à faire de la langue un meilleur outil de communication. D’autre part l’enrichissement lexical permet d’enrichir les outils intellectuel, de les affiner, d’accéder plus aisément à la pensée logique.

Pour les enfants des familles non francophone la scolarité précoce favorise un bain linguistique qui permet de gommer les difficultés liées à une pratique moins assidue de la langue française On a là sans aucun doute un puissant outil d’intégration.

Quel moyen faut-il mettre en œuvre pour que puisse s’exercer ce droit à la scolarité à deux ans ?

Une stabilisation de l’offre est indispensable. A Saint Pierre des Corps, comme ailleurs, la valse des ouvertures et fermetures ne crédibilise pas l’école à deux ans auprès des familles. Elles ont besoin d’anticiper pour gérer des paramètres multiples et contraignants : travail, déplacements, mode de garde. Seule la stabilité de l’offre permet de faire un choix serein, éclairé.

De son coté l’école maternelle doit  dire clairement et publiquement son ambition. La compréhension des projets scolaires  par les familles implique leur promotion. La communication des projets d’école reste pour l’essentiel une affaire interne, en direction de la hiérarchie. Pourquoi ne pas en faire la chair d’une communication efficace en direction de nos concitoyens ? A Saint Pierre des Corps le site internet serait certainement un support intéressant et permanent pour les projets des écoles. Notre journal municipal doit également largement diffuser les éléments du débat autour de la scolarité précoce. Cela ne pourra qu’aider les parents à faire le choix éclairé d’une scolarité à deux ans.

Il nous reste à ouvrir ce chantier. Pour faire entrer cette ambition dans la réalité, il faudra bien ouvrir des classes, faire des choix. A saint Pierre des Corps c’est cinq postes qui seraient nécessaires, ce qui n’est pas un mince effort. Je doute que la droite en soit capable, à la fois par philosophie et par choix de gestion. Seule la gauche peut faire ces choix et, à mon sens, dans le cadre d’un projet éducatif décentralisé proche des acteurs et des collectivités.

 

 

Formation différée: le droit à un nouveau projet de vie

Retour aux affaires de la petite goutte d’eau après quelques jours de vacances. D’abord pour parler ce soir, avec un petit décalage, du grand oral de Jean Patrick Gille. Une idée retient plus  mon attention.

En premier lieu le droit à la formation initiale différée. Ce droit serait ouvert à tous les salariés sorti de formation initiale sans diplôme. Il leur serait ouvert un accès prioritaire pour acquérir de façon différée un BAC, un BEP ou un CAP. Actuellement l’accès  au congé individuel de formation est soumis à des conditions qui en restreignent l’accès. Il faut les assouplir pour r que le droit à la formation tout au long de la vie prennent véritablement corps et soit effectif pour tous les citoyens.

Afin que celles et ceux qui sont les plus en difficulté puissent également y accéder, cette ouverture serait facilités par les dispositifs d’accompagnement des missions locales et de pôle emploi.

Ces propositions font l’objet d’un projet de loi. Elles font également  partie du projet des socialistes pour 2012. Tous les pays qui luttent avec le plus d’efficacité contre le chômage ont fait de la formation tout au long de la vie une arme efficace. A notre tour de nos y lancer sans réserve. C’est un axe majeur pour une société qui donne à tous la possibilité de ne pas être condamné précocement à une existence précaire. Tout doit pouvoir se rejouer à nouveau, c’est ainsi que nous aiderons nos concitoyens à reprendre confiance en eux même et en notre société.

Pour en savoir plus :

http://www.tvtours.fr/emissions/21/le-grand-oral.html

http://www.parti-socialiste.fr/projet

 

Ecoles maternelles : avis de tempête à Saint Pierre des Corps

 

La mauvaise nouvelle est tombée : la classe ouverte l’an dernier à l’école maternelle Marceau pour accueillir les deux ans doit fermer à la rentrée et l’une des classes de l’école maternelle Prévert est sous la menace d’une fermeture.

L’ouverture puis la fermeture dans la même année à l’école Marceau est emblématique de l’incapacité de l’état à nouer une relation partenariale avec les collectivités locales. Nous ne cessons de réclamer que les ouvertures et les fermetures de classes se fassent sur la base de constats partagées et soient l’objet d’un engagement minimum de trois  ans à l’ouverture. Les familles doivent pouvoir compter d’une année sur l’autre sur une offre scolaire stable pour que la scolarisation précoce entre dans les mœurs. La commune doit être sûre que les efforts quelle consent ne soient pas vains.

Les socialistes sont convaincus que l’entrée à l’école dès le plus jeune âge est un atout pour le parcours scolaire, en particulier pour les enfants des milieux les plus défavorisés. Cet avantage se dessine en particulier autour du langage. Les enfants précocement scolarisés ont une meilleure maitrise de la lecture à l’entrée au collège. Ils sont mieux socialisés, plus familiers des codes scolaires.

Les socialistes ont  mis cette question au cœur de leur projet pour 2012.  Nous proposons la scolarisation dès deux ans pour les parents qui le souhaitent et l’accueil obligatoire dès trois   ans. Pour satisfaire cette exigence c’est cinq postes qu’il faudrait créer à Saint Pierre des Cops quand l’inspection d’académie veut en supprimer deux.

L’entrée à l’école au cours de la deuxième année  doit pouvoir se faire dès que la maturité affective et intellectuelle le permet. Ce ne peut pas être un choix par défaut face à une pénurie dans le secteur de la petite enfance. Pour que le choix soit véritable il faut que les deux secteurs soient dotés d’une capacité adaptée et d’un encadrement  de haut niveau professionnel.

La transition entre les deux modes d’accueil doit pouvoir se faire au travers du dispositif passerelle. Il a fait la preuve de sa pertinence, les professionnels qui en ont la charge en ont fait un outil de grande qualité. Le passage de la petite enfance au monde de l’école est ainsi une continuité et non une rupture.

La droite ne nous propose que le renoncement  et les coupes sombres. Les socialistes proposent un nouveau pacte éducatif entre la nation et son école. Parlons-en  et  faisons-le. Sans tarder.

Fermeture de classes à Saint Pierre : la note est salée

Une fois les périls électoraux passés le gouvernement fait passer la note et celle concernant les fermetures de classe à Saint Pierre est salée. Une classe de l’école maternelle  Jacques Prévert est menacée de fermeture. Celle qui avait été ouverte l’an dernier à l’école maternelle marceau est sous le coup d’une mesure identique. Voila les mesures de cartes scolaires envisagées par le groupe de travail académique du 28 mars.

Une fois de plus le yoyo incessant de l’éducation nationale rend illusoire tout partenariat véritable avec les collectivités locales. Une grande partie de la population de Saint Pierre des Corps est fragilisée par la crise qui s’éternise et s’approfondie. Sa situation nécessite que les pouvoirs publics soient particulièrement attentifs à ses besoins essentiels. L’éducation est l’un d’eux, tant il est vrai qu’une grande fragilité social est souvent prédictive d’un parcours scolaire marqué du sceau de la difficulté. Tout observateur sincère sait qu’une scolarité précoce est une arme précieuse pour combattre les difficultés dans le domaine de la langue. Soumettre la scolarité des deux ans au rabot aveugle de la RGPP n’est pas une politique responsable.

A cela s’ajoute la fermeture de 14 postes de Réseau d’aide aux élèves en difficulté , qui confirme l’abandon de l’aide spécialisée au prétexte de l’illusion de l’aide personnalisée.

J’aurai l’occasion de revenir de façon plus détaillée sur ces mesures dans les jours qui vienne et sur la mobilisation indispensable contre cette pauvre politique.

Collèges de zone sensible : l'indispensable consensus

Une fois n’est pas coutume un rapport d’une sénatrice UMP, Fabienne Keller, sur « l’avenir des collèges dans les Zones Urbaines Sensibles » donne des éléments intéressants pour une réflexion pouvant conduire à des décisions bien concrètes. Rappelons qu’une partie de notre ville  est en zone sensible et que le collège jacques Decour accueille nombre de collégiens y vivant.

D’abord quelques chiffres pour montrer à quel point il y a urgence à les prendre en compte. Ce sont 220 000 jeunes qui sont scolarisés dans les  collèges des zones urbaines sensibles. En ZUS le chômage est deux fois plus élevé qu’ailleurs et 42% des jeunes de moins de 25 ans y sont sans emploi. Dans certains quartiers 76% de ces jeunes sont issus de l’immigration ce qui peut accréditer l’idée d’une ghettoïsation.

Malgré l’engagement des équipes, l’éducation nationale  répond mal  à une situation critique.  La discutable réponse des internats d’excellence reste limitée : 6500 places. Les établissements de réinsertion scolaire comptent 150 places sur l’ensemble du territoire et là aussi la mise en place pose beaucoup de questions.

Le rapport prend à bras le corps deux aspects délicats : la double culture et l’appartenance religieuse. Pour la sénatrice un indispensable travail de mémoire doit être mené aves ces jeunes qui ne se reconnaissent pas dans la société française telle qu’elle est mais qui sont également coupés de leur histoire d’où l’idée d’un manuel d’histoire Franco Africain. J’ajoute que ce travail de mémoire devrait être mené plus largement tant la société française occulte le passé colonial et du coup est souvent incapable d’accepter qu’il ait modelé la France d’aujourd’hui. Elle aborde également  la question des pratiques religieuses, soulignant que les menus Hallal  dans les collèges de Strasbourg permettent de lutter contre le sentiment de rejet éprouvé par de nombreux jeunes musulmans. Il faut noter que sur d’autres territoires cette solution a donné naissance à d’autres situations délicates. Des parents ont réclamés la constitution de tables dans les restaurants scolaires par régime religieux, ce qui va dans le sens d’un clivage encore plus poussé. Ces questions sont souvent évités par les politiques de tout bord .Mais peut on prétendre être politique en fuyant les questions épineuses ? C’est sans doute un des maux dont nous souffrons, l’absence de réponse aux questions sensibles.

La sénatrice note que le collège devrait aider à décloisonner l’univers des jeunes. Les stages de 3^ème sont trop souvent  le "miroir de l'enfermement des quartiers". Il faudrait sur ce point multiplier les lieux de stages extérieurs aux zones sensibles. Par ailleurs Fabienne Keller prône une meilleure organisation pédagogique, privilégiant les approches interdisciplinaires, les projets de classe, une meilleure utilisation des TICE, une prise en compte plus importante des réflexions des équipes et de leurs projets.

On peut craindre que dans son propre camp la sénatrice prêche dans le désert. Il faut au moins saluer  un travail lucide et honnête. Cela prouve que les alarmes posées régulièrement par la gauche ne sont pas des leurres électoraux. Les dangers qui pèsent sur la scolarité en zones  sensibles sont bien une réalité et peuvent faire l’objet d’un consensus dans les mesures à mettre en place. C’est sans doute un enjeu pour que la nation accepte de faire le choix d’un effort considérable et sur le long terme pour l’éducation. Je crains que nous ne puissions le faire avant le printemps de 2012. Peut être que s’ouvrira alors la saison des femmes et des hommes de bonne volonté.

Le rapport Keller : http://www.senat.fr/rap/r10-352-1/r10-352-11.pdf

 

 

 

Claude Greff : éducation et agitation

La cohérence de Claude Greff, député UMP, est souvent difficile à saisir. En voici un exemple glané sur  La Chaine Parlementaire dans l’émission « ça vous regarde » en date du  10 février. « Ecole : peut mieux faire, doit se ressaisir ! » était le thème du débat.  Elle y était confrontée à Claire Mazeron, professeur, vice présidente du Syndicat national des lycées et collèges et auteure de L’autopsie du Mammouth, Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU et Monique Boulestin, Députée Socialiste de la Haute-Vienne. Pour mémoire la députée de la 2^ème circonscription d’Indre et Loire  est  Secrétaire nationale de l’UMP en charge des Ecoles,  des Collèges et des Lycées.

Dans les débats publics les membres de l’UMP ont tous en commun de ne laisser que peu de place à l’écoute des autres. Ils préfèrent, d’une manière générale, couper la parole et empêcher leurs contradicteurs de développer un discours cohérent. Ils peuvent donner à leurs partisans l’illusion de la pugnacité, ils ne sont que dans la tentative de camouflage de leurs bilans accablants.

Florilège. Depuis 2007 c’est  60 000 postes d’enseignants qui ont été supprimés ? « Avec Luc Chatel, l’éducation nationale est en vrai mouvement » Que serait ce si  c’était un faux mouvement. Selon un rapport de la cour des comptes les  moyens alloués à l’école maternelle sont en baisse de 15% ? «  Il faut soutenir Luc Chatel !». En 6^ème 30 élèves par classe ? « Est-ce le sujet !? » La droite est en responsabilité depuis 10 ans et 150 000 jeunes sortent du système sans qualification ? « Ça date d’une antériorité supplémentaire (sic !) » L’assèchement des Réseaux d’Aide Spécialisés aux Elèves en Difficulté (RASED) ? « C’est faux ! Ils sont dans les classes au lieu d’être cantonnés dans leurs secteurs ! » Ce qui revient à dire qu’il n’y sont plus…La formation « Avant la réforme de Luc Chatel elle n’existait pas ! » L’école française est bâtie sur un vieux modèle qu’il faut revisiter de fond en comble ? « Il faut travailler sur la présence des enseignants dans l’école »Ils seront sans doute surpris de découvrir qu’ils n’y sont pas.

Quand l’éducation apparait comme une des questions fondamentales et urgentes que doit se poser la société française pour l’horizon 2012, il est stupéfiant que la responsable nationale de l’UMP sur ce sujet tienne un discours si inconsistant. Education ne peut rimer avec agitation. Pour vous en convaincre vous pouvez jeter un œil à l’émission, bon courage.

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Carte scolaire: le rideau de fumée

Elections cantonales oblige les opérations de fermeture et d’ouverture de classe sont reportées au-delà du deuxième tour. Nous devrions  alors  avoir connaissance du document dit  de transparence  qui fera état des propositions de l’inspection académique . C’est à dessein que j’écris ces deux expressions en italique, la transparence  porte sur des décisions déjà bouclées et non sur  leur élaboration  ce qui serait le gage d’un véritable partenariat entre tous les acteurs de l’éducation, collectivité locales comprises.  Les propositions ne sont que des décisions qui s’imposent sans que les communes  qui consacrent des montants non négligeables à  la scolarité n’y soient associées. C’est un peu comme si vous achetiez une voiture, payez les factures du garagiste et de l’assureur mais que l’on ne vous demande pas votre avis sur la destination du voyage.

Il est certainement dommage de retarder ces opérations, la période électorale  est un moment privilégié  pour l’exercice de la démocratie. Nous aurions sans  doute gagné à ce que l’ensemble des acteurs politiques de tout bord puissent s’exprimer et nous livrer  leur vision de la politique éducative pratiquée par  l’UMP.Nous ouvrons le débat malgré leurs opérations de camouflage.

Soyez sur que ce ne sera que partie remise, et que pour le rendez-vous de 2012  il n’y aura pas d’échappatoire. Il faudra bien, sans artifice, rendre compte de cette politique d’abandon national .

Education: jusqu'à l'os

Qui peut prétendre que l'on n'est pas  au bout de ce que l''on peut "gratter"? On ne peut plus se contenter de faux semblants et sacrifier l'avenir.

Rased en Indre et Loire: Chatel ne les calcule pas!

Je prenais part hier soir au conseil d’une école maternelle de Saint Pierre des Corps. Une des membres du réseau d’aide aux enfants en difficulté  y participait, celle que l’on dénomme la maitresse G. Quelle est son rôle ?

Elle apporte son aide aux enfants dont les comportements et les relations freinent l’adaptation au milieu scolaire et l’entrée dans les apprentissages. Quand je vous aurai dit que cette inadaptation se traduit, entre autres, par de l’instabilité et de l’agressivité, vous aurez saisi que je vous fais le portrait d’enfants de plus en plus nombreux. Le maitre G apporte son aide pour leur permettre d’ajuster leurs conduites émotionnelles, de rétablir la communication avec le milieu scolaire et de restaurer leur désir d’apprendre.

 

Son action est d’autant plus efficace qu’elle peut la déployer dès le plus jeune âge et disposer de temps pour le faire. Ors à quoi est confrontée cette professionnelle ? L’an dernier elle avait 8 écoles à couvrir, cette année 11. Cela multiplie les potentielles prises en charge et allonge les temps de transports. La conséquence est que moins d’enfants sont pris en charge et uniquement les dossiers les plus brulants. De ce fait le réseau a du abandonner toutes les actions de prévention en moyenne section de maternelle. Ors  une détection et une prise en charge précoce sont essentielles à une lutte efficace contre l’échec scolaire.

 

Le ministre ne porte aucune attention à cela et sa responsabilité est lourde. Pendant qu’il amuse la galerie et entretient la culpabilisation des enseignants en agitant le hochet du calcul mental, la dégradation se poursuit. En Indre et Loire 28 postes de réseau d’aide ont été supprimés en deux ans, 14 postes restés vacant devant le découragement pourraient passer à la trappe à la rentrée 2011.

 

Quatre enfants sur cinq en difficulté ont besoin d’une aide spécialisée. L’ignorer en détournant le regard est un abandon. Le dénoncer est un devoir.