C’est au moins trois classes de maternelle qu’il faudrait ouvrir à Saint Pierre si après 2012 on rendait obligatoire la scolarité dès 3 ans. En allant plus loin et en scolarisant tous les enfants de deux dont les parents le souhaitent c’est deux classes de plus qu’il nous faudrait.
Pourquoi le faire ? Parce que toutes les études sérieuses montrent que c’est une des armes indispensables à une lutte résolue contre l’échec scolaire. En stimulant très jeune la capacité à s’exprimer et à écouter on fait des avancées décisives dans l’apprentissage du langage. Nous pourrons y revenir un jour plus en détail, je ne voudrai pas affirmer sans prouver.
Qui doit porter cet effort ? D’abord l’état puisque c’est lui qui est censé former les enseignants et ouvrir les postes sur lesquels ils exercent. Mais également la collectivité locale qui construit et entretient les bâtiments, achète le matériel d’enseignement et rétribue les agentes spécialisées des écoles maternelles. Cela montre bien que la commune quand elle réclame des ouvertures de classes s’engage aussi à y engager des ressources non négligeables et ne se repose pas exclusivement sur l’état.
Là où le bât blesse c’est que la droite est loin de prendre ce chemin puisque le monde daté du mercredi 29 nous apprend la fermeture de 8 967 postes de professeur des écoles au niveau national alors que 8 900 élèves de plus devraient entrer. On peut discuter du rapport entre ces deux chiffres et dire qu’en nombre de classes le rapport n’est pas si défavorable ; Mais ce serait passer à la trappe le nombre d’enfant non scolarisé en maternelle faute de place. Et puis je ne peux m’empêcher de penser aux images de cette classe finlandaise ou deux enseignants conjuguent leurs efforts ; un mène la classe pendant que l’autre porte immédiatement assistance aux élève qui ont visiblement besoin d’un coup de pouce, celui qui donné au bon moment va empêcher les difficultés de s’accumuler jusqu’à l’écœurement.
L’école finlandaise est depuis longtemps une de celles qui fait le mieux réussir ses élèves contrairement à l’école française qui ne cesse de creuser les inégalités. Elle est aussi largement décentralisée, c’est un aspect que je développerai bientôt sur ce blog et Elle préfère privilégier l’encadrement direct des élèves plutôt que d’être doté d’un lourd et lointain appareil central comme en France. Elle est aussi largement décentralisée, c’est un aspect que je développerai bientôt sur ce blog.
En conclusion il est frustrant de se cantonner à la défense de l’existant, au simple maintien des moyens déjà alloués. Ne ratons pas l’échéance de 2012 pour partir sur un tout autre pied.
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