La « Mission d'information sur l'organisation territoriale du système scolaire et sur l'évaluation des expérimentations locales en matière d'éducation » souffle sur les braises jamais éteinte du conflit entre l’école publique et l’école privée.
L’intervention du très libéral think tank IFRAP (Institut Français pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques) dont le trait dominant est une hostilité marquée vis-à-vis de l’état sonne comme une provocation. Selon cet institut un élève du privé coûterait au primaire 3 443 € par an contre 5 469 dans le public. Dans le second degré on aurait 7201 et 9989 € entre le privé et le public. Le souci est que l’intervenante, Agnès Verdier-Molinié, dit que ces chiffres « sont exacts à 1000 – 1500 € près »Une paille !
Selon l’IFRAP la raison de cet écart est simple : les enseignants sont des fonctionnaires, employés d’un état trop dépensier. Le remède ? Privatiser l’ensemble des établissements en ne laissant à l’état que le seul soin de définir les programmes.
Reste les auditions sur les expérimentations qui ont mis en relief l’absence de suites données aux expériences réussies. La démarche qui consisterait à prendre en compte les expérience du terrain pour les faire remonter et définir en retour des axes pour une vrai révolution éducative a semblée curieuse à bien des sénateurs plus habitués à l ‘inverse : la rue de grenelle pense et prescrit, la base applique des projets souvent inadaptés.
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus rendez-vous sur l’excellent café pédagogique : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/05/05ColloqueSenat.aspx
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