La petite goutte d'eau

Le Co-habitat: une urbanisation coopérative à portée de tous

« Carnets de campagne » est une émission de France inter rendant compte d’initiatives locales souvent intéressantes, astucieuses et stimulantes (l’écouter ici). Ce midi une partie de l’émission était consacré à un projet de co-habitat à Mimizan dans les Landes (voir le blog du projet ici)

Le co-habitat est le rassemblement volontaire de personnes qui souhaitent définir ensemble le lieu dans lequel ils vont vivre. Leur coopération porte sur la définition des parties communes, de l’espace public entourant leur lieu de vie. Quels avantages à ce type de démarche ?

Un accès à la propriété moins cher du fait, dans le cas de Mimizan, d’un effort de la communauté de communes sur le prix du foncier. La mutualisation des parties communes amplifie cette baisse des couts. La collectivité met à la disposition des co-habitants un architecte, des juristes.

Une plus grande convivialité du voisinage due à une conception, à des choix communs. La cohabitation est choisie et non subie, elle semble favoriser le mélange des générations et la mixité sociale. Ces options partagées favorisent l’émergence d’un type d’habitat en harmonie avec l’identité des habitants.

De plus dans le projet landais l’accent est mis sur une construction respectueuse de l’environnement, utilisant les ressources locales (le bois en l’occurrence)

Pourquoi ne pas creuser cette idée pour notre ville. Les projets immobiliers fleurissent au profit d’une densification qui souhaite éviter l’étalement et porter notre population vers les 20 000 habitants. Nous aurions avantage à favoriser ce type de projet qui remet en jeu les citoyens, les sort du statut de consommateurs passifs  et captifs. Pour en savoir plus,quelques images du projet de Mimizan

Politique de la ville: la panne?

Deux des quartiers de Saint pierre des corps, La Galboisière et La Rabaterie,  émargent  aux dispositifs de la politique de la ville. Alors que le taux de chômage en Indre et Loire est de 8,3%( pour 9,3% en France)  il dépasse les 19% dans notre commune. La dernière étude ciblée sur le quartier de la Rabaterie fait monter ce chiffre à 27%. Le dernier rapport de l’observatoire national des Zones Urbaines Sensibles (ZUS) fait ce constat accablant «La situation des ZUS de l’agglomération tou  gradée par rapport aux autres quartiers de l’agglomération sur la période (1990-2006). Le taux de chômage y a ainsi crû de près de 7 points pour les 25-64 ans entre 1990 et 2006 (de 16 % à 23 %), alors que ce taux est quasiment stable dans les  quartiers hors de la politique de la ville (8 %) » 

 La politique de la ville vise à revaloriser certains quartiers urbains et à corriger les inégalités entre territoires. L’état, en coordination avec les collectivités locales est supposé s’engager avec beaucoup de volonté dans ces actions.  Pour cela  se mettent en place divers dispositifs relevant de ce que l’on appelle le Contrat Urbain de Cohésion Sociale, englobant toutes les communes concernées de l’agglomération .Au niveau national cette politique est pilotée par le Comité interministériel des villes (CIV) dont la dernière réunion a eu lieu vendredi dernier.

 

Ce qui en ressort est que la politique de la ville est en panne. Maurice Leroy, le ministre centriste chargé du dossier a annoncé 5 000 contrats d’autonomie (en plus des 10 000 prévus en 2011) pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes des quartiers. Pour mémoire ce sont 450 000 personnes qui sont au chômage dans ces quartiers. 43 % des moins de 25 ans attendent en vain d’entamer une vie professionnelle. Face au volontarisme attendu la réponse est dérisoire. La  refonte de la carte de la politique de la ville ? Réponse de françois Fillon « On amorce une réflexion » La rénovation urbaine ? «Il convient désormais de réfléchir à la poursuite de la politique menée en matière de rénovation urbaine »Les nouveaux CUCS ?  « Etudes et réflexion » 

Dans ce domaine, comme dans d’autres, l’inertie est maitresse. Sans doute pour mieux raboter encore les politiques de solidarité après les cantonales. Raison de plus de leur donner une leçon et de préparer  2012 de façon déterminée et responsable.

Sur ce sujet, cette vidéo montrant une question de Jean-Patrick Gille au ministre de la ville sur la piste des emplois francs. Souvenez vous du dispositif de zone franche, exonérant de charges les entreprises s’implantant dans les quartiers de la politique de la ville, pourquoi pas des emplois francs ? A creuser

 

 

Politique de la ville
envoyé par jpgille. - L'info internationale vidéo.

Les chiffres de l'INSEE pour Saint Pierre: à surveiller

 
L’INSEE vient de nous donner sa dernière livraison de chiffres sur la population de notre région. Il ya toujours un décalage dans le temps  dans ce  type de publication, c’est une obligation légale, et ces donnée datent de 2008. Elles donnent cependant des indications sur l’évolution de l’agglomération et de ses communes.

Sur 10 ans la population de l’agglomération a progressée de 2,3%. Cela nous place, avec Amboise, en tête de la progression en région centre. Cette progression monte à 5,80 si l’on prend en compte l’aire urbaine de Tours, c’et à dire les 80 communes l’entourant.

Regardons  de plus près les chiffres des communes de Tours Plus sur la même période. La Riche progresse de  17,29%, Fondettes de 15%, Chambray de 6,85%  A l’est Montlouis progresse de 8,15%. Sans doute le fruit de politiques volontaristes de renforcement de l’attractivité de ces communes.

Dans le même temps Saint Pierre des corps passe de 15 773 habitants à 15 528 soit une évolution de -1,55%. Il faut noter que depuis des constructions nouvelles devraient infléchir ces chiffres. Il n’en demeura pas moins que nous devrons sans doute nous interroger sur ces chiffres. Un autre chiffre est préoccupant c’est ce l’on appelle « le solde apparent des entrées-sorties », c'est-à-dire la différence entre les entrants et les sortants .Le site de l’INSEE nous apprend qu’il est négatif (-0,6%). l’INSEE actualisera ce  chiffre en juin et il faudra le surveiller avec attention.

Comme je l’ai déjà écrit sur ce blog une démarche de mise en place d’un plan Local d’Urbanisme nous amènerait à interroger en profondeur les données démographiques de notre ville. Nous pourrions y trouver des armes pour développer son attractivité.

Retrouvez ces données en suivant ce lien :

 http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=21&ref_id=16989#5

Et bien d’autres choses encore sur :   http://www.insee.fr/fr/default.asp

 

Saint Pierre des corps:quels outils pour penser la ville de demain?

Dans quelle ville vivrons-nous dans 10, 20,30 ans ? Comment se dessineront les quartiers dans lesquels nous habiterons ? Comment nous déplacerons nous ? Autant de questions que doivent se poser les élus. Mais que vaut cette réflexion si elle se mène en vase clos, dans la discrétion des bureaux ?

Depuis 10 ans le droit des sols est régit dans notre commune par un plan d’occupation des sols(POS). Issu d’une législation qui date de 1967. C’est un document figé, qui ne permet pas de penser à l’avenir. Dans beaucoup de communes (Montlouis par exemple) Il cède la place petit à petit à autre document règlementaire le plan local d’urbanisme (PLU)

On peut certes continuer de se contenter du POS. Mais il me semble que s’engager dans un PLU permet d’ouvrir les questions d’avenir. En effet son élaboration nécessite de mettre sur la table tous les éléments qui permette de projeter l’évolution de la commune : démographie, développement économique, équipements, services, transports, équilibre social de l’habitat. Autant de thèmes qui permettent à chaque habitant de questionner l’avenir. Il permet de réfléchir aux stratégies à mettre en place en y associant les citoyens.

Il ajoute une dimension nouvelle : les exigences environnementales. La mise en place d’un PLU rend obligatoire la mise sur pied d’un Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD). En quelques mots : comment envisager l’avenir de notre ville, la réponse faite aux besoins des habitants sans compromettre la capacité qu’auront nos enfants à en décider à leur tour. Cela inclus par exemple, question d’actualité, la préservation de la ressource en eau.

Cette démarche est longue car elle oblige à s’interroger, à dissiper les illusions, à interroger les certitudes trop évidentes. Elle à l’avantage de mettre au clair les projets d’une commune et de les rendre lisibles par tous. Ouvrons le débat ?

 

 

Magasin général: choisir le cap ensemble

Une  publication  dans la presse met un coup de projecteur sur le vaisseau vide du magasin général.

Dans la NR du 24 novembre la sénatrice maire donne son point de vue sur l’évolution du projet. Pour elle seul  l’activité économique aurait  un sens sur ce site. La construction de 200 logements ne serait pas pertinente. « On ne voit pas bien comment intégrer des logements, avec cette coupure causée par les voies ferrées…aussi large que la Loire » La Loire perturbe-t-elle l’identité et la cohérence de la ville de Tours qui s’étend sur ses deux rives ? Sans doute faut il poser la question des franchissements du fleuve ferroviaire .Elle pose également la question des services à  la population qui s’installerait au sud de notre commune, mais une population nouvelle contribue également au budget communal et donc à la réalisation des équipements. Dans le même article Valérie Secheret la directrice du développement  économique ee Tours+  dit qu’  « il y a deux écoles  au sein du comité de pilotage…laissons nous la possibilité de construire des logements plus tard »
Le débat doit sortir du cadre strict du comité de pilotage.. Ce projet  peut donner un visage nouveau à notre commune, il l’engage encore plus dans le grand ensemble de l’agglomération. Pour mieux l’apprécier tous les élus doivent avoir en main les éléments de réflexion nécessaires.

L’urbanisme ne peut pas être qu’une question d’initié. La ville de demain et d’après demain sera celle de nos enfants et petits enfants. Cela mérite qu’on y pense ensemble.