La nomination de George Pau Langevin, aux cotés de Vincent Peillon est un acte significatif. Elle a en charge la réussite éducative. Pour le moment cette appellation a suscité la curiosité ou l’ironie.
De quoi s’agit-il en l’état actuel des choses? Ce sont des dispositifs qui dans les quartiers relevant des contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) visent à « rechercher une continuité et une complémentarité de l’action éducative entre les temps familiaux, scolaire et de loisirs ». On recherche à promouvoir l’égalité des chances et l’appui aux élèves en difficultés scolaires au travers d’actions déployées hors du temps scolaire. A Saint Pierre des Corps ce sont les quartiers de la Galboisière et de la Rabaterie qui sont concernés. Les crédits sont attribués par l’état au titre de la politique de la ville.
Jusqu’à maintenant ces actions dépendaient donc de la politique de la ville et on pouvait penser qu’il y avait là une certaine incohérence : des mesures sensées influencer la scolarité échappaient au champ de l’éducation, nécessitant des dispositifs de coordination, des instances de décisions décentrés du champ de l’éducation.
De plus ces mesures initiées par l’ancien ministre de la ville Jean Louis Borloo étaient en permanence sous la menace de la RGPP. Leur exécution et leur conception étant confiées au champ municipal on avait à craindre une éventuelle disparition qui aurait laissé les villes devant un éventuel devoir de financement.
On peut donc voir dans la nomination de George Pau Langevin la volonté d’entamer un effort particulier en faveur de l’éducation dans les quartiers populaires. L’arrivée de ces dispositifs dans le champ de l’éducation nationale indique sans doute que le gouvernement souhaite rendre l’action éducative plus cohérent et par là même plus puissante. La définition du périmètre d’action de la nouvelle ministre devrait nous donner des indications plus précises sur ses axes de travail.
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