Le monde de l’éducation s’est exprimé ce matin dans les rue de Tours et devant l’inspection d’académie. Au moment d’écrire ces mots j’ai la triste impression de me répéter encore et encore. De devoir encore dire que de détourner le regard des élèves les plus en difficulté est un abandon. De redire que de jeter de jeunes enseignants aussi peu armés dans les dures batailles de l’école de ce 21ème siècle si mal né est un jeu de massacre. De rabâcher que les mauvaises économies de ce jour feront les défaites que l’on fera payer aux plus fragiles pendant des décennies.
La protestation de ce matin est celle de femmes et d’hommes dans ce qui ne renoncent pas au combat majeur de l’éducation. Ils n’acceptent pas le poids de la culpabilisation qu’on veut faire peser sur leurs épaules pour pouvoir réaliser le parfait renoncement : celui qui se fait dans le silence.
Mais cela n’est pas suffisant et ce combat doit devenir celui de la société dans son ensemble. Un vrai débat doit s’ouvrir, un débat qui saura tenir à distance tous les conservatismes mais aussi dénoncer toutes les fausses vérités qui font les bons tirages des hebdomadaires du mois de septembre.
Pour cela il faut donner de la voix, défendre des projets innovants, mobiliser les élus pour les défendre. La bataille de l’éducation doit sortir du monde de l’éducation pour devenir celle de tout un pays. Soyez certains que la droite en fera un terrain de bataille pour 2012. Persuadez-vous bien qu’elle n’hésitera pas à utiliser toutes les armes mêmes les plus fallacieuses. Il n’est que temps pour nous d’entamer ce beau combat.
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