La fin de vie interroge chacun d’entre nous de façon très intime. Nous avons tous connu le départ d’un proche dans des conditions parfois difficiles à vivre pour celle ou celui qui part. J’ai bien écrit « à vivre » et il me semble que c’est bien là tout le sens du texte qui sera proposé au vote du sénat le 25 janvier.
Le premier article de ce texte dit“ Toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu’elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (...) d’une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur”.
Je pense que l’on ne fait là que demander quelque chose de profondément humain, pouvoir choisir de partir de sa propre volonté quand la vie s’efface devant la souffrance insupportable, inapaisable. Ce dernier mot est également le pivot d’une réflexion équilibrée sur ce sujet : quand la fin de la vie devient l’horizon visible il faut pouvoir vivre jusqu’ au bout en étant apte à le faire pleinement. Pour cela il faut que les soins palliatifs soient dispensés sans parcimonie, y compris en les développant à domicile comme cela se fait en Suède.
Contrairement aux manifestants de la place Jean Jaurès je n’oppose pas les deux questions. Il faut pouvoir vivre pleinement jusqu’au bout en recevant les soins nécessaires, mais il faut aussi pouvoir décider de partir en toute conscience quand la vie n’est plus la vie.
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