Etre un élu c’est sans cesse confronter ses valeurs à la réalité. Le débat autour du service de distribution de l’eau est l’occasion d’exercer ce redoutable privilège.
Sur les principes nous sommes sans doute nombreux à dire que l’eau est un des besoins essentiels de l’humanité et qu’à ce titre il doit être une de nos préoccupations majeures. Nous sommes sans doute également d’accord pour dire que tous doivent y avoir accès dans des conditions économiques et de qualité optimales. Nous devons être quelques uns à penser que cette ressource si précieuse et fragile doit bénéficier de la vigilance et du désintéressement de l’action publique. Comment pouvons-nous tirer les conséquences de ce propos général.
L’étude présentée hier soir aux élus donne à penser que le maintien de la Délégation de Service Public est la solution la plus avantageuse économiquement et techniquement. La logique du regroupement en grand groupe permet de mutualiser les moyens et les compétences et de tirer les prix à un niveau qui peut sembler attractif. Mais c’est aussi un abandon progressif qui risque de glisser vers des sorties de DSP de plus en plus compliquées, voir impossibles.
La régie municipale isolée est une voie compliquée. Les difficultés (plus que des risques) à sont nombreuses. Mais une difficulté n’est pas une impossibilité.
Si cette régie se mettait en place en coopération avec celle de la ville de Tours les perspectives seraient plus prometteuses. On aurait sans doute là la préfiguration d’une régie d’agglo. Certainement la bonne échelle pour relever les défis de la technicité, du prix et de la qualité.
« La fin du courage » disait Cynthia Fleury serait une des plaies de l’action politique, Voila sans doute l’occasion de démentir cette funeste constatation. Sortir de la DSP serait une décision difficile mais courageuse. En tout cas l’occasion de confronter nos principes à la réalité.
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