Scruter l’activité des députés d’Indre et Loire est un exercice riche d’enseignements. Pour cela je vous recommande de jeter un œil sur le site www.nosdeputes.fr observatoire citoyen de l’activité parlementaire. Tout un chacun peut y consulter les dossiers en cours au palais Bourbon mais aussi, et c’est là l’aspect le plus intéressant, l’activité détaillée de chaque parlementaire ; responsabilités, travaux législatifs, amendements, questions orales et écrites.
Le bilan de Philippe Briand, le député de la 5ème circonscription et maire de Saint Cyr sur Loire est mince. Aucune intervention en commission, zéro intervention dans l’hémicycle, par le moindre rapport, pas la plus petite proposition de loi, le vide pour les questions orales. Reste quelques questions écrites pour continuer à entretenir l’hypothèse d’une activité parlementaire pour Philippe Briand.
La dernière a été posée au ministre du travail le 22 février 2011. La question du député porte sur le cout des 35 heures. Si peu d’activité parlementaire aurait put être sauvé par un trait éclairant, une fulgurance, un point de vue stimulant pour le débat. Rien de tout cela, juste la rengaine obsessionnelle de la droite sur les 35 heures considérées comme le péché originel. La réduction du temps de travail est-elle d’un cout insupportable par rapport à son impact sur la situation de l’emploi ? La réponse du ministre n’est pas encore connue mais on devine déjà ce qu’elle sera, aussi subtile qu’une grosse caisse entamant la fanfare d’une campagne pour 2012 que la droite ne jouera pas moderato.
Il ne dira pas que la durée moyenne du temps de travail en France est de 37h, en Allemagne de 36,2h, au Danemark de 35,5h et au Pays Bas de 32,2 h. Ne vous attendez pas à ce qu’il nous rende compte des progrès de productivité entrainés par les 35h. Ne soyez pas surpris qu’il ne vous dise par qu’en temps de crise les 35h ont joué un rôle d’amortisseur pour la situation de l’emploi.
La droite entre en campagne pour sauver Badinguet-Sarkozy au milieu des vents qui se lèvent de plus en plus contraires. Devant la tempête qui s’annonce la droite tente de revenir au fondamentaux de son jeu, sans se rendre compte qu’ils sont usés jusqu’à la corde.
A nous, femmes et hommes de gauche de nous montrer assidus dans l’effort, responsables dans nos choix ,clairs et transparents dans nos projets. En nous y attachant nous restaurerons la crédibilité de l’action publique et les espérances collectives. Laissons à la droite les faux semblants et les illusions.
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