A
chaque printemps notre conseil municipal examine le budget de notre ville. Les
chapitres des dépenses sont sans cesse sollicités quand ceux des recettes peine
à pourvoir à tous les besoins y compris les plus légitimes. Nous sommes donc,
et encore plus cette année, amenés à faire des choix. Pointons ici quelques
aspects qui encadrent ces décisions difficiles.
Il y
a d’abord nos dépenses de fonctionnement. Avec 57,21% de nos charges de fonctionnement
les dépenses de personnel sont le plus gros poste. Ce poids important se
justifie car l’action de la commune existe grâce aux femmes
et aux hommes qui portent les services vers vous : agentes des
écoles maternelles, personnels de la voirie, policiers municipaux, la liste est
longue… Ce niveau élevé est comparable à certaines communes de l’agglomération
ayant pourtant fait d’autres choix politiques que la notre.
Les
dépenses d’investissement souffrent du manque de ressources à leur consacrer.
Elles ne sont pas à la hauteur de nos besoins : réaliser la rénovation de
l’école Marceau et de la halte-garderie fut compliqué, le renouvellement de
notre cuisine centrale peine à démarrer. Ces dépenses sont indispensables pour
maintenir un bon niveau d’équipement mais aussi pour soutenir l’activité
économique locale.
Nos
ressources sont diverses. La part de ce que nous verse l’état est importante. ,
mais elle est en diminution constante depuis longtemps et se poursuit. La part
de l’impôt fixé par le conseil municipal est minoritaire. L’effort demandé
directement au contribuable de Saint Pierre représente désormais 25,35% des
recettes consacrées au fonctionnement de notre ville.
La
réalité finit toujours par imposer sa loi d’airain. Les dotations ne se
remettront pas à augmenter de sitôt, l’état cherchant à concentrer ses efforts
sur des leviers porteurs d’avenir. Il faut donc que la part des ressources
maitrisées par les collectivités soit plus importante. Cela donnera aux élus
locaux une meilleure appréhension de
leur choix de dépenses alors qu’aujourd’hui elles s’imposent plus qu’autre
chose.
Il
nous faut mieux éclairer nos dépenses de fonctionnement. Elles resteront
importantes, il nous devons en être conscient. Mais la recherche de leur
optimisation n’est l’ennemi ni de l’emploi territorial ni de la qualité du
service rendu aux corpopétrussiens.
Mieux
maitriser nos recettes et optimiser nos
dépenses sont les termes de l’équation qui nous permettra de naviguer en ces temps difficiles.
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