La petite goutte d'eau

Rythmes scolaires : les maires veulent prendre le temps de la réflexion - Localtis.info

"C'était une aberration, une idée saugrenue, une décision brutale…" Si un point a fait l'unanimité ce 24 novembre dans l'atelier consacré aux rythmes scolaires du Congrès des maires, c'est bien la semaine de quatre jours à l'école mise en place en septembre 2008. Les réactions des maires avaient alors été vives et le sujet reste sensible, même si le dialogue avec le ministère de l'Education nationale s'est amélioré, notamment depuis l'installation de la conférence nationale sur les rythmes scolaires le 7 juin 2010 (lire nos articles ci-contre). "Cette question a d'énormes répercussions sur les communes. Les maires souhaitent une certaine pause et s'il y a des changements, il faut que nous soyons prévenus à temps", a souligné Jean Germain, maire de Tours (37) et rapporteur du groupe de travail sur l'éducation de l'Association des maires de France (AMF). "Il ne faut pas décider brutalement mais plutôt prendre le temps de la réflexion et mettre l'enfant au coeur du débat", a-t-il martelé. Les élus présents à l'atelier semblent également d'accord avec Yvan Touitou, chronobiologiste, qui déclare que "les enfants sont fatigués et perturbés, la semaine de quatre jours leur est néfaste".

via www.localtis.info

Une réflexion qui doit prendre de l'ampleur et être partagée. Notre école marche sur la tête ,la question des rythmes est balisée depuis longtemps. A bientôt pour un débat public à saint Pierre.

A l'école maternelle, dès deux ans à Saint Pierre et ailleurs

La prochaine convention du parti socialiste traite de « l’égalité réelle ». Parmi les questions abordées figure celles fondamentales  de l’éducation. Resserrons le zoom sur les  propositions concernant la scolarité en maternelle.

Nous pensons que l’accueil précoce en maternelle est une arme fondamentale dans la  prévention de l’échec scolaire. C’est, par exemple, dès le plus jeune âge que l’on stimule ce qui permettra à chaque enfant de construire de solides fondations : travail fin et systématique sur l’écoute des sons condition d’un bon démarrage en lecture, enrichissement du vocabulaire au service d’échanges enrichissants, développement des capacités logiques pour mettre en place les outils fondamentaux de l’intelligence, approche confiante de l’école condition indispensable de l’appétit d’apprendre …et tant de choses encore.

Pour cela tout enfant de deux ans, dont les parents souhaitent la scolarisation, doit avoir la garantie d’être accueilli  à l’école maternelle. Pour mémoire à Saint Pierre des Corps près de cinquante enfants sont restés au seuil de l’école faute d’enseignant pour les accueillir. Pour ceux qui souhaiteront différer cette entrée les dispositifs passerelle doivent être développés. Ils permettent une entrée progressive à l’école en entourant l’enfant de sécurité affective. La scolarité doit devenir obligatoire dès 3 ans. Cela permettra de sanctuariser l’école maternelle, de la préserver des projets régressifs de la droite.

En matière d’éducation, comme dans beaucoup de domaines, c’est bien la droite qui est dans la pente de la facilité, frileuse et inféconde. Le camp de la volonté collective, de l’investissement éducatif est bien celui des socialistes.

Collège à St Pierre: l'innovation nécessaire

Comme vous le savez le conseil général souhaite redéployer ses moyens concernant les collèges du département. Cette question a fait l’objet d’une étude confiée à monsieur Hussenet, inspecteur général et ancien directeur des collèges au ministère de l’éducation nationale.  Se basant sur le constat que les « petits » collèges sont moins performant que les collèges «moyens » (de 400 à 600 élèves) il propose des regroupements. St Pierre comptant 3 collèges est dans le champ d’application de ce projet. Le rapport note que les performances des élèves de St Pierre au brevet des collèges sont moins bonnes qu’ailleurs, et qu’il faut donc ajuster leurs tailles en les regroupant sur deux sites.

 

A titre personnel  je ne pense pas que cette équation soit pertinente. Ce qui semble le plus en cause est plutôt l’architecture générale de la scolarité dans les collèges. Les pays performants en la matière (la Finlande par exemple) proposent des scolarités par module, un effort sur l’encadrement des adultes . Ces efforts font que leurs élèves ont les meilleurs résultats mondiaux selon l’étude PISA de l’OCDE .Cela ce faisant à cout comparable à ce qui se fait en France, grâce à une gestion décentralisée du système qui permet de concentrer les efforts sur l’encadrement des élèves. Les unités sont plus petites et les enseignants plus nombreux ce qui leur permet de respecter les rythmes d’apprentissage et de mieux prendre en charge les élèves en difficulté.

 

En France il existe des expériences qui prouvent que l’on peut travailler autrement dans les conditions matérielles d’un collège ordinaire .C’est le cas du collège Clisthène à Bordeaux que vous pouvez découvrir en suivant ce lien : http ://clisthene.net.free.fr/

 

Aussi il me semble que nous devrions geler toute décision concernant les collèges de notre ville pour nous poser la question de l’innovation dans les dispositifs éducatifs. Notre ville concentrant les difficultés scolaires serait un terrain pertinent pour permettre aux acteurs éducatifs  de mettre en place un projet exemplaire. Nous devrions en débattre le 16 novembre à la salle des fêtes de Saint Pierre.