L’an dernier nous avions marché par un bel après-midi pour dire qu’il ne pouvait y avoir de discrimination en raison de l’orientation sexuelle. Nous avions dit que le mariage et l’adoption devaient être accessibles à tous sans que le sexe de l’être aimé soit un obstacle. Nous avions affirmé que notre vote au printemps 2012 porterait ce message : c’est chose faite et je suis sur que le prochain parlement inscrira l’égalité des droits dans la loi.
Il reste maintenant à gagner nombre de consciences. J’en donnerai une illustration. Mon grand père maternel, Charles Desgroux, a été arrêté le 6 juin 1944. Maire de la ville de Beauvais, radical socialiste, son action en faveur de celles et ceux qui étaient persécutés par les nazis lui a valu d’être déporté à Neuengamme. Il y portera pendant de longs mois le triangle rouge des déportés politiques. Je n’oublie pas qu’il existait aussi un triangle rose marquant les homosexuels masculins tandis que les lesbiennes l’étaient du triangle noir des « asociaux ».
Chaque année la journée de la déportation est pour moi un moment de recueillement. Comment faire un distinguo entre les martyrs ? C’est pourtant ce qui est encore arrivé le 29 avril dernier à Tours ou la LGP n’a pas été associée à la cérémonie du souvenir.
Rappelons les propos du député UMP Christian Van Este qui parle de « légende » en évoquant la déportation des homosexuels. Jean- Patrick Gille a lui saisi le préfet d’Indre et Loire.
Je marcherai à nouveau cette année,samedi 26 mai au départ du chateau de Tours. Je le ferai pour dire que la l’inscription dans la loi est une étape indispensable, mais je cheminerai aussi pour inviter tous les citoyens à l’inscrire dans leur conscience.
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