J’ai participé hier sur radio st pierre express à un débat sur les questions d’éducation. Une partie de notre propos a traité de la question de l’extension de l’obligation de la scolarité à 3 ans.
Le parti socialiste propose que la scolarité à 3 ans soit rendue obligatoire et que les familles qui souhaitent inscrire leurs enfants dès 2 ans puissent le faire.
Je pense que la scolarité précoce a de nombreux avantages.Beaucoup d'études en montrent les avantages. Ce n’est cependant pas une scolarité comme les autres et elle doit être conçue avec soin. En premier lieu tous les enfants de 2 ans ne sont pas scolarisables au même moment. Celui où ils vont pouvoir profiter de la socialisation est variable à un trimestre près, le moment ou elle peut remplacer la relation privilégiée aux parents. Cette transition doit se faire sous la responsabilité de professionnels formés à la spécificité de cette prise en charge. Je parle là aussi bien des enseignants que des ATSEM qui doivent être de vrais partenaires de l’action éducative. Le temps est révolu ou l’enseignante ne s’occupait que de l’esprit et l’ATSEM du corps.
L’obligation à 3 ans va plus loin que la reconnaissance d’un état de fait. Il reste à scolariser dans notre commune aux alentours de 12% des enfants de cet âge. Mais au-delà de cela nous avions dit en faisant cette proposition qu’il fallait voir là la volonté de « sanctuariser » l’école maternelle. Nul ne doit plus être tenté liquider cette entrée à l’école. Pour mémoire la convention de l’UMP sur l’éducation parle de n’ouvrir la scolarité qu’à l’âge de 4 ans.
C’est aussi un basculement qui me semble décisif dans la représentation que l’on a de l’école maternelle. Elle a encore pour beaucoup le statut de supplément d’âme. Elle n’est pas obligatoire, on ne perçoit pas son rôle pédagogique notamment dans la mise en place de la lecture. Elle est pour beaucoup un mode de garde plus qu’une école. Elle n’est pas un substitut à l’éducation maternelle, elle ne fait pas à la place des parents, c’est un lieu d’apprentissages à part entière.
L’obligation à 3 ans est une prise de rendez vous. Pour celles et ceux qui pourront y faire leur première rentrée, pour notre société qui aura enfin le sentiment que l’avenir peut être meilleur que le présent et cela pour tous. C’est tout le sens de notre combat politique.
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