Depuis maintenant un an et demi la question de la gestion de l’eau potable dans notre commune fait l’objet d’un large débat. Le groupe de travail, dont nous avons comme d’autres souhaité la mise en place, a permis d’associer toutes les familles politiques à la réflexion. Les visites effectuées à Saint Jean de Braye et à Libourne ont considérablement enrichis nos débats. Dans six mois notre conseil municipal devra faire le choix de continuer à rendre ce service à la population en délégation de service public (DSP) ou en régie municipale.
Les socialistes de Saint Pierre des corps réunis le jeudi 15 décembre 2011 ont adopté la position suivante.
Nous faisons nôtres les principes défendus par le mouvement des porteurs d’eau. L’eau n’est pas une marchandise, elle est un bien commun non seulement pour l’Humanité mais aussi pour le Vivant. L’accès à l’eau est un droit humain fondamental qui ne peut être garanti que par une gestion publique, démocratique et transparente.
En accord avec ces principes notre ville doit pour la gestion de son eau potable privilégier un passage en régie municipale. Ce passage doit permettre la maitrise démocratique de cette ressource vitale qui doit échapper à la seule logique marchande.
Une tarification sociale et progressive doit être mise en place. Elle tiendra compte à la fois de la composition et du revenu des familles de manière à garantir un prix le plus bas possible pour les besoins vitaux des familles les plus en difficulté. Elle favorisera également la gestion durable de la ressource en modulant la tarification en fonction des consommations. Dans ce domaine la ville de Libourne fournit une base de travail dont nous pourrions nous inspirer.
Pour optimiser sa gestion nous devons rechercher toutes les formes possibles de mutualisation et de coopération, comme le fait la ville de Saint Jean de Braye, avec les communes de Tours +. Cette recherche doit permettre de gagner une majorité de nos partenaires à la conviction que la création d’une régie d’agglomération est l’horizon vers lequel nous devons tendre.
Nous souhaitons que les quelques mois qui nous séparent de la mise en œuvre de notre décision soient pleinement investis pour l’étude de la mise en œuvre de l’un et l’autre des modes de gestion. Un passage en régie ne peut pas être une hypothèse secondaire.
La décision que nous avons à prendre va au-delà d’un choix de gestion technique. Elle est un des jalons du mouvement national et international autour de la maitrise démocratique de cette ressource essentielle. Au moment de choisir nous aurons le pouvoir de peser dans ce débat, ne manquons pas ce rendez-vous
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