L’UMP réunissait hier 8 novembre sa convention sur l'éducation. Si on dépasse les mesures et que l’on regarde au fond, c’est un regard particulier qui est porté sur les femmes et les hommes acteurs de l'éducation.
Ce projet suppose que les seuls ressorts de l’ambition humaine soient l’appât du gain pour les plus « méritants »et la crainte de se voir désigner pour le pilori pour les « mauvais élèves » .Assigner tout projet commun à l’attrait de la récompense et à la crainte de la punition est une bien piètre ambition.
L’ambiance hier dans la convention était celle d'un règlement de compte. Il y a dans ce projet la volonté d'humilier et de punir les femmes et les hommes qui font l'éducation au quotidien. Celles et ceux qui pensent que chaque matin en démarrant sa classe c’est une parcelle de l’avenir de notre société qui se joue n’ont que faire de ces ressorts archaïques. Je pense que c’est plutôt autour de l’ambition clairement assumée par François Hollande que se jouera le nouveau projet éducatif de la nation.
Le projet de l’UMP souhaite que notre système éducatif socialement si sélectif le soit encore plus. Plutôt que de s'inspirer d'un enseignement modulaire comme la Finlande qui permet à chacun d'aborder les étapes à son rythme l'UMP préfèrent rajouter des obstacles avec un examen à l'entrée en sixième et un autre en quatrième. La droite envisage également la suppression de la scolarité à trois ans alors que nous voulons la rendre obligatoire à cette âge et possible pour toutes les familles qui souhaitent l’entamer à deux ans. Voilà sans doute qui va casser un peu plus les pattes aux plus fragiles, mais ces derniers sont-ils le souci de l'UMP ?
Voilà sans doute une question à poser à Guillaume Pelletier Sarkosyto quand il viendra devant les tourangeaux défendre le bilan du quinquennat. Vivement le grand nettoyage de printemps.
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