Le compte administratif de notre commune est le document de base de notre réflexion sur le budget de notre collectivité. Il est l’équivalent pour une entreprise privée du compte d’exploitation. Il rend compte de l’état exact de nos rentrées et de nos dépenses au 31 décembre de chaque année. A ce titre il est l’instrument le plus fiable de toute appréciation de notre politique budgétaire. Il est l’image exacte de l’activité de notre commune, de son patrimoine, de ses finances. Celui de l’année 2010 a été examiné au conseil municipal de lundi dernier.
Avant de l’examiner nous avons adopté le 1er avril le budget primitif 2011 qui est la prévision budgétaire de notre activité pour l’année 2011. Cette prévision reprend pour son établissement les prévisions du budget 2010.La méthode peut sembler paradoxale. Des prévisions élaborées en référence à des prévisions précédentes peuvent rendre une image décalée de notre budget. Examiner le compte administratif en amont du budget primitif nous permettrai peut être une meilleur lisibilité de l’élaboration de notre budget, de l’inscrire dans un cheminement plus logique. La réflexion mérite d’être menée dans la perspective du compte administratif pour l’année 2011.
Le rapport qui nous a été présenté sur le versant des recettes note une progression de l’excédent de 8,86% du à des économies de fonctionnement. Cela est sans doute le fruit heureux des efforts au quotidien de nos agents. Reste à identifier les domaines ou cela a été possible. Sur ce point les socialistes de Saint pierre des Corps rappellent leur demande d’engagement dans un travail d’évaluation mené par un organisme extérieur à la collectivité. Nous devons aux habitants de nous assurer que les services qui leur sont rendus sont adaptés à leur besoins en évolution constante, que les moyens qui leurs sont consacrés sont adaptés et que la qualité est au rendez vous.
Les recettes fiscales sont en progrès. Effet heureux de la progression des bases sur lesquels ils sont calculés (1,6% en 2010, 2% en 2011) conjuguée aux augmentations de l’an dernier. Reste que cette part de la ressource sur laquelle nous avons une relative maitrise représente à peine un quart de nos recettes.
Le reversement de taxe professionnelle de Tours plus est en légère progression. Il représente 37,24% des ressources de notre commune. Rappelons pour mémoire que les investissements de l’agglomération sur Saint Pierre sont supérieurs à la répartition théorique par habitant. Tours plus nous verse également une dotation de solidarité communautaire qui compte pour 2,29%.
Nous relevons la part modeste des produits de services. C’est ce que la commune reçoit pour rétribution pour certains des services rendus, par exemple le prix des repas des restaurants scolaires ou les entrées des spectacles. Nous pourrions sur cet aspect des choses entamer une réflexion.
Pour ce qui est des dotations de l’état. Leurs baisse est constante, contraignant de plus en plus le budget communal. Les concours de l’état atteignent 17,06% de nos ressources.
Les autres rentrés proviennent de taxes diverses pour 3,84% et de recettes diverses pour 8,37%.
Pour ce qui est des dépenses celles concernant le personnel continue de prendre une part croissante dans notre budget (61,76%) Une telle part se justifie par les services de tous ordres rendus à la population. Mais sommes nous surs qu’ils rendent toujours un service répondant aux besoins de la population ? Sommes nous certains que les moyens sont optimisés ? Encore une fois il nous semble indispensable de procéder à un audit externe pour nous donner la garantie nous rendons uns service adapté, de qualité, optimisé.
Nos frais financiers son en baisse et c’est une satisfaction. Il faut en féliciter le responsable du service financier. Indubitablement il y a un pilote dans l’avion. Reste à constater que la faiblesse des taux nous a un temps donné un bon coup de pouce. Le relèvement des taux de base de la BCE au printemps devrait cependant sonner la fin de cette accalmie, et nous aurons besoin de tout le savoir faire de notre service financier.
Le niveau des subventions nous semble modeste. Nous n’ignorons pas leur raréfaction, néanmoins nous devons nous poser la question d’une recherche plus experte. Nombre de collectivités comptent un spécialiste de ces questions. Peut-être pourrions-nous y trouver une source d’inspiration.
Les restes à réaliser dans les investissements soulèvent beaucoup de questions dans notre groupe. Ce domaine recouvre les dépenses d’investissement prévues au budget 2010 et qui n’ont pas été exécutées . Quelle est la part des opérations qui nécessitent un délai d’exécution et quel est celle des projets auxquels nous renonçons ? Nous souhaitons que pour le compte administratif 2011 cette question soit éclaircie. Nous donnerons ainsi à la population une image de nos projets fidèle à la réalité de leur mise en œuvre.
Pour conclure nous devons faire le constat inquiet de marges réduites. Indiscutablement notre budget nous contraint à une grande prudence. Les changements politiques souhaitables devraient permettre aux collectivités de retrouver un peu d’oxygène. Mais ils ne devraient pas nous dispenser d’un regard sur nos fonctionnements. C’est sans doute à ce prix que nous pourrons retrouver une capacité à entamer des investissements indispensables.
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