Après les évènements de New York et en mesurant les conséquences qu’ils font peser sur les êtres impliqués, qui qu’ils soient, nous devons garder à l’esprit que notre devoir militant doit nous amener à ne pas rompre le fil de ce que nous mettons en place pour l’échéance de 2012.
Que voulons-nous pour notre pays ? La question longtemps posée avec impatience, inquiétude ou ironie trouve une réponse longuement murie au travers de notre projet pour 2012.
Jeudi dernier notre conseil fédéral accueillait à la salle des fontaines Christian Paul. Député de la Nièvre et ancien secrétaire d’état du gouvernement Jospin (à l’outre-mer) il est surtout pour ce qui nous intéresse ce jour, président du laboratoire des idées (http://www.parti-socialiste.fr/laboratoire-des-idees). Cette structure s’attache à créer et entretenir un lien avec les intellectuels et experts de tous les champs pouvant avoir une répercussion sur le politique. Dans quel but ? Il est question au travers de cette démarche de nourrir notre projet pour la société française. Jusqu’à présent les rapports remis à notre parti suscitaient au mieux une attention polie. Le mérite du Laboratoire est d’assurer une continuité pour que le débat débouche sur des propositions concrètes. Pour cela nous n’avons pas hésité à mettre dans la partie des intellectuels éloignés, par découragement souvent, de notre parti. Le but est bien de nourrir notre projet d’une réflexion et non de nos engager dans une démarche de captation.
Tout au long de la soirée Christian Paul a mis en lumière quelques aspects de notre projet qui souhaite engager notre pays vers le redressement.
Dans le domaine de la solidarité en créant 300 000 emplois en direction des jeunes. Nous devrons le faire avec le souci de l’avenir de ces jeunes au-delà du dispositif mis en place en orientant ces emplois vers la conversion écologique et énergétique, un des horizons de demain.
Le souci de la justice sociale doit venir au premier plan à l’heure où les inégalités explosent. Les écarts de rémunération se creusent atteignant maintenant un écart insupportable de 1 à 400. Dans le domaine de l’emploi public cet écart doit être ramené de 1 à 20.
L’éducation doit redevenir une ambition collective. Pour ce faire il faut que cesse ce que Christian Paul appelle « la Saint Barthelemy » des suppressions de postes. Mais cela ne suffira pas, nous ne pourrons pas faire l’impasse sur la révision des méthodes et des organisations.
D’une manière générale il nous faudra agir vite mais également savoir nous engager dans la durée et avoir la capacité à définir et redéfinir de façon très lisible nos horizons collectifs. Nous devrons en permanence être capables de répondre à cette question pressante : « Qu’est-ce que ça va changer dans ma vie de tous les jours ? » Sans répons nous ne serons pas capables de restaurer l’action politique.
Jeudi les socialistes voteront sur ce projet dans leurs sections avant de se réunir en convention. Il nous faudra ensuite aller courageusement à la rencontre de nos concitoyens pour leur présenter notre projet, avant que celui ou celle que nous désignerons ne le porte au printemps de 2012. C’est dans le combat pour nos idées que nous trouverons le courage de dépasser la sombre période que nous vivons. Au travail !
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