La question de l’augmentation de la subvention au Patronage laïque a fait l’objet au sein de notre groupe d’un long débat. La pertinence du service rendu par cette association à notre population ne fait aucun doute. Notre collègue Joël Pairis s’en fait régulièrement l’écho. Nous sommes également conscients des difficultés induites par les désengagements de tous ordres. La hausse de la fréquentation est également une réalité incontournable et génératrice de charges plus importantes.
Le débat au sein du bureau municipal nous a amené à penser, les uns et les autres, qu’il aurait été judicieux de répartir l’effort qui nous est demandé ,56 000€ supplémentaires, au fil des années, en faisant un élément naturel de la progression de la dépense corrélée à la fréquentation et aux difficultés de financements extérieures. Dès lors que ce défaut de vision identifié aurait entrainé une modification de la façon de prendre en compte cette dépense nous n’aurions sans doute pas eu de difficulté à voter une subvention exceptionnelle à même de remettre à flot ce service indispensable.
Ors il se trouve que ce caractère exceptionnel ne peut être garanti et que nous soyons amené à combler années après années un déficit structurel. Des lors d’autres questions se font jour, devons nous continuer à assurer ce service en le confiant à une association ? Comment pourrions-nous le faire en garantissant une bonne maitrise des couts tout en maintenant une qualité d’accueil satisfaisante ? Existent-ils des éléments objectifs qui nous permettraient de comparer le service rendu à Saint Pierre à celui rendu dans d’autres collectivités ? Une municipalisation serait elle plus judicieuse ?
Nous avons plus de questions que de réponses et nous souhaitons que la réflexion sur ce problème soit large et partagée.
La majorité du groupe socialiste au conseil municipal ne s’est pas opposé à cette délibération car ce n’est pas la nature du service qui est remise en cause. Mais le champ des questions qui s’ouvre et le risque d’un dérapage qui s’inscrive dans le temps ne nous a pas permis pas de l’approuver. Notre volonté est bien de préserver ce service essentiel et d’éviter de l’inscrire dans une dérive budgétaire qui le mettrait en péril.
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