Le parti socialiste européen (PSE) se réunit vendredi et samedi à Athènes autour du pacte européen de compétitivité mis en avant par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Notre délégation y sera porteuse de propositions, validées par le bureau national du 1er mars, pour la conclusion d’une alternative autour d’un pacte de croissance, de solidarité et d'emploi. Il sera question de faire pièce à la droite cantonnée dans un projet de surveillance, incluant la régression salariale et ignorant les inégalités. Comme un vieux joueur confiant dans sa martingale le Front de gauche évoquait hier à Nîmes le même sujet. Un des objectifs de ce débat étant, de l’aveu de Pierre Laurent, de «mettre en difficulté» le Parti socialiste «gêné» sur ses sujets (liberation.fr). En explorant les synonymes de gêne on trouve : confusion, embarras, ennui, incommodité. Pour en juger voila les propositions que porteront les socialistes français:
- Dans l’économie mondialisée celle de l’Europe doit se baser sur la coopération, l’innovation économique et sociale, une politique industrielle volontaire, un haut niveau d’emploi préservant les salaires.
- Mise en place d’un programme d’investissements à long terme pouvant être financé par l’émission d’euro-obligations.
- Définition d’un salaire minimum dont le montant serait établi, état par état, en tenant compte du développement économique national avec définition d’un seuil commun.
- Assiette commune de l’impôt sur les sociétés avec taux minimal, pour juguler la concurrence entre les territoires.
- Taxation des transactions financières, à hauteur de 05%, pour constituer un fond de 200 milliards d’€ par an pour financer les grands projets européens et l’aide au développement.
- Introduction de normes sociales et environnementales contraignantes intégrées aux traités commerciaux internationaux, pour passer du « libre échange » au « juste échange
- Les dépenses d’avenir (éducation, recherche et innovation) doivent bénéficier d’un traitement différencié au sein des critères du Pacte de stabilité.
Ce sont nos propositions, elles sont fortes, claires et réalistes. Ce sont celles d’un parti prêt à prendre ses responsabilités en 2012. Il n’y a là ni gêne, ni embarras, ni confusion. En faire un fond de commerce est une vieille rengaine qui ne trompe pas grand monde, les martingales ne sont que des illusions.
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