La petite goutte d'eau

A dimanche...

Aucune activité électorale de ce soir minuit à dimanche vingt heure. Alors pour vous convaincre , ce message de François Hollande. A dimanche

 

Hollande par François par francoishollande

Le devoir de réussir

Nous attendons depuis si longtemps ce printemps 2012. Depuis de si longs mois sous le poids écrasant de cette crise qui ne pèse pas sur tous de la même façon. Des mois si décourageants devant l’abandon de toute volonté politique, de toute ambition partagée. Des mois si éprouvants pour notre société sous tension qui ne trouve plus son souffle. Des mois, des semaines, des jours si plein de colère et d’impatience pour nous tous, assemblés ce soir. Mais jamais nous n’avons abandonné, jamais notre courage n’a fléchi, jamais notre volonté n’a cédé sous les coups de la droite ! Aujourd’hui nous sommes là, exacts au rendez vous de 2012 !

Depuis le printemps 2011 et la naissance de notre primaire nous reprenons courage. Elle qui était aussi fragile qu’un espoir naissant a fini par prendre corps à l’automne pour devenir le si beau et si fort moment de démocratie que nous avons été 24 000 a partager en Indre et Loire. Cet évènement restera comme le moment fondateur du changement . Cela s’est fait grâce aux militants et aux  déjà volontaires du changement.  , merci à eux qui donnent vie , au quotidien, au combat de la gauche !

 Et puis quelques semaines avant cette primaire , par un dimanche ensoleillé de septembre, au grand étonnement de la droite, la Touraine a prit sa part , et quelle part , au passage à gauche du Sénat.

 Ce rendez vous présidentiel nous y sommes ! C’est un moment particulier que nous vivons ce jour, celui ou nous pouvons déjà un coup d’œil sur le chemin parcouru. Certes avec prudence car nombreux sont les rochers qui affleurent dans les derniers mètres.

 En nous retournant sur les dernières semaines, beaucoup évoquent le climat si particulier, voir détestable de cette campagne. Ce zapping permanent, cette agressivité de tous les instants, cette incohérence des thèmes proposés par la droite alors que la situation de notre pays mérite tout autre chose, tout cela ne porte t il pas la marque de Nicolas Sarkozy ?

 Le zapping permanent, la valse incessante des sujets lui ont permis d ‘échapper, du moins le croit il , au bilan de son quinquennat. A trois jour du premier tour toujours rien à l’horizon ! « J’ai changé ! » Pour le français aussi beaucoup de choses ont changé, en pire ! Chômage, fermetures de classes, endettement du pays, surendettement des familles, insécurité. La liste des échecs est plus fournie que celle des réussites. Dimanche nous devons lui rafraîchir la mémoire !

 L’agressivité. Elle est sans doute l’expression d’une arrogance qui , jusqu’à maintenant, n’a pas trouvé de frein. Dès son entrée en campagne on allait voir ce que l’on allait voir ! Le rouleau compresseur du meilleur candidat de France, voir du monde, allait écrabouiller François Hollande, le précipiter dans la dépression abyssale des mauvais sondages. Les semaines ont passé et nous sommes là ou nous en sommes, le matamore  n’a pas enterré le constructeur.

 Son incohérence : Nicolas Sarkozy qui se vivait comme le Bonaparte de la campagne d’Italie, changeant de front pour abuser ses ennemis n’est en fait qu’un piètre bonimenteur, changeant d’idées comme de chemises. Le 26 janvier ( 2012) l’encadrement des loyer proposé par François Hollande relevait de l’économie soviétique. Depuis lundi , tout a changé : « c’est une bonne idée…c’est intéressant…je l’appliquerai ! » L’opportunisme, l’humeur changeante ne peuvent former un projet, un projet que nous attendons toujours à trois jours du premier tour !

 A l’inverse et depuis de longs mois, depuis sa candidature à la primaire, s’est constamment montré comme le positif de Nicolas Sarkozy.

 Au zapping, à la fuite François Hollande oppose la cohérence . Ses propositions sont depuis le mois de janvier connus, chiffrés, expliqués et débattus avec les acteurs et les citoyens. C’est avec ces 60 propositions en main que, jours après jours, nous avons proposé à nos concitoyens un contrat clair pour redresser la France, un projet pour renouer avec la promesse républicaine qui veut que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, un projet qui nous engage et nous oblige !

 A l’agressivité François Hollande oppose le calme et la constance. Les 60 000postes dans l’éducation ne viennent pas de surgir au détour d’un sondage qualitatif de Guillaume Peltier. L’encadrement de loyers est toujours une proposition tangible. Les emplois d ‘avenir deviendront réalité pour les jeunes de nos quartiers sitôt la gauche en responsabilité.

 Oui le combat a changé d’âme , l’espoir de camp pour être celui du plus grand nombre. Mais prenons garde, devant nous les obstacles ne sont pas levés et les coups peuvent encore pleuvoir. Un temps arrêté par l’incohérence des ses propositions la droite extrême, mêlant ses eaux sombre des à celles des Peltier et Buisson reprend pied. La fille emboîte de nouveau les pas du père pour emprunter son chemin accoutumé, celui qui lui fait semer ses idées noires dans le terreau du malheur. Pensons y quand la porte que nous avons frappé s’ouvre sur le découragement, le désarroi, le peur de chaque jour si lourd et désespérément semblable au précédant. Devant le malheur nous ne lâcherons pas un pouce de terrain ,ils doivent le savoir ! Contre eux nos engagements sont notre fer de lance, le changement c’est concret et c’et en premier lieu pour celles et ceux qui n’en peuvent plus.

 Enfin je vous rappellerai que Nicolas Sarkozy disait il y a peu que la gauche échouerait en deux jours. Là aussi il se trompe lourdement. Il ne fera plus peur aux français dont la main ne tremblera pas dimanche prochain.

 Nous voulons redresser notre pays , nos voulons le changer pour longtemps et pour cela inscrire notre action dans la durée » J’ai le devoir de réussir ! «  disait la semaine dernière François Hollande. Ce devoir nous l’avons en partage avec lui !

Changer ou continuer ?

C’est avec ces deux verbes que François Hollande résume le choix qui est devant nous. Nous devons le présenter aux tourangeaux, porte par porte, en leur disant que dans tous les domaines ou Nicolas Sarkozy a échoué nous amenons des éléments concrets, dès le lendemain de l’élection.

Pouvoir d’achat : augmentation de 25% de la prime de rentrée et blocage des prix du carburant seront mis en place immédiatement. Nous proposons que le SMIC soit indexé sur la croissance, si cela avait été fait durant le quinquennat qui s’achève il aurait augmenté de 4,6%. Dès la première année les loyers seront encadrés. Mise en place de la tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz.

Emploi : création de 150 000 emplois d’avenir dont 100 000 dès la première année en particulier dans les quartiers défavorisés. Mise en place du contrat de génération

Education : réexamen immédiat des fermetures de postes, notamment dans les RASED, recrutement it d’assistants d’éducation dès la rentrée 2012, mesure d’urgence pour la formation des nouveaux enseignants.

Santé : lancement d’un plan de lutte contre le cancer, création de pôles de santé dans les quartiers défavorisés.

Retraites et droits sociaux : droit de partir à la retraite à 60 ans pour les personnes qui ont commencé à travailler tôt et cotisé toutes leurs annuités. Ouverture dès juillet d’une grande conférence sociale pour, entre autres, redéfinir un cadre équitable pour les retraites, encadrement des licenciements boursiers, sécurisation des parcours, lutte contre la précarité, égalité salariale et professionnelle.

Nous avons devant nous 15 jours pour emporter la décision. 15 jours ou nous devons sans relâche et comme jamais nous ne l’avons fait frapper aux portes de nos concitoyens pour leur porter ce message : le changement c’est concret et c’est maintenant si vous le décidez.

Clip officiel de campagne de François Hollande -... par francoishollande

Mélenchon c’est la baraque Jackson

Dans les années 70 la fête de l’Huma accueillait des lutteurs de foire. Ils se produisaient dans ce qu’on nommait la baraque Jackson, du nom du propriétaire et animateur. Le spectacle commençait toujours de la même manière. Depuis la scène qui dominait la nombreuse assistance le vieux lion Jackson auréolé d’une crinière argentée s’écriait : «  Qui veut lutter avec Untel ! » Aussitôt une main hardie se levait et le présomptueux était immédiatement convoqué sur scène et interpellé : « Pourquoi voulez lutter avec untel ?! » « Parce qu’il a une sale gueule ! » Fureur démonstrative du lutteur retenu à grande peine par ses acolytes. Une fois les autres lutteurs défiés le public pouvait, moyennant une obole, pénétrer dans la baraque pour assister au combat.

Mais si vous repassiez quelques heures plus tard ou le lendemain vous pouviez voir le même lutteur défié par le même spectateur qui le provoquait de la même manière. Une parfaite illusion, bien rodé et qui drainait la même foule ravie du défi et de l’esclandre.  

La campagne de Jean-Luc Mélenchon m’y fait irrésistiblement penser. A la bastille, à Toulouse et bientôt à Marseille on assiste à un spectacle bien rodé. Jean-Luc Jackson crie, roule des yeux, invective pour le plus grand bonheur de son public. Sans doute beaucoup d’entre eux y trouvent  une revanche sur une époque si dure et un horizon politique désespérément bouché.

Mais comme dans les années 70 c’est aussi l’illusion qui est au rendez vous. Quand on demande a Jean-Luc Mélenchon comment son beau projet peut prendre chair, comment le financer, il se dit « ébahi » par de tels questions. « Pour moi c’est de la plomberie ! »  et « Il faut bien rêver »

Qui prend le risque de la désillusion ? Qui veut à nouveau convoquer la déception pour le peuple de gauche ?

Ces questions il faut se les poser avant de voter le 22 avril. Chaque électeur de gauche tenté par un premier tour apéritif un peu relevé devra penser à la gueule de bois que nous infligerait le 7 mai un Sarkozy dopé par un virage en tête au premier tour.

Le choix proposé par François Hollande est celui d’un homme qui ne promet rien qu’il ne pourra faire. Le projet de notre candidat c’est d’inscrire la gauche dans la durée, sur des bases solides. Comme il nous l’a dit à Tours : sérieusement de gauche et  à gauche sérieusement.

Le choix du 22 avril est de la responsabilité de chacun d’entre nous, sérieusement.

Paroles de marché,mots de campagne,débat au Sanitas le 6 avril

Rencontrer et écouter est un couple qui doit, à mon sens, être au cœur d’une campagne électorale. Au porte à porte nous touchons beaucoup de celles et ceux qui se sentent loin de la politique. Nous devons leur porter un message essentiel : c’est de vous que nous parlons, c’est pour vous que nous le faisons et nous venons vous le dire avec nos mots.

Mais dire sans  écouter  et entendre serait comme une hémiplégie. Entendre car écouter ne suffit pas et qu’il nous faut comprendre les ressorts du désarroi si nous voulons faire reculer le renoncement.

Un groupe de citoyens, autour de Rachida Tassaoui  et d’Halim Ferraoun, ont arpentés les marchés tourangeaux pour recueillir les mots et réflexions de citoyennes et citoyens autour des questions posées par la campagne pour l’élection présidentielle.

Ces paroles de marché nous servirons de base de débat vendredi 6 avril  à partir de 19h au centre de vie du Sanitas. A ce soir donc autour des mots recueillis par Rachida et Halim et des propositions de François Hollande.

RASED : enfants en perdition ?

Les mots sont le miroir de ce que les êtres ont en tête. Arrêtons-nous sur ceux qu’a employés Nicolas Sarkozy pour parler des enfants encore accueillis par les réseaux d’aide (RASED). Alors qu’il était question jusque là d’ « enfants en difficulté » le candidat UMP parle d’ « enfants en perdition » nous apprend un communiqué des associations des RASED (AFPEN, FNAME, FNAREN*)

 Cette expression les place donc en plein milieu d’un naufrage, pour ainsi dire perdus. A quoi bon sauver des quasis noyés? Le pari de l’enseignement, et singulièrement celui de l’enseignement spécialisé, c’est celui de l’éducabilité. Le pari plus particulier du RASED c’est celui du dépassement de l’obstacle plus compliqué à franchir pour certains enfants. Au final c’est la volonté de leur faire regagner le cours ordinaire de leur classe, mieux armés et enfin confiant en eux même. Quand ce n’est pas possible le combat de l’enseignant spécialisé c’est celui de l’investissement de toutes les marges possibles pour des enfants différents mais qui ne doivent pas devenir des adultes mis au rebut. Il n’est donc pas question de naufrage mais d’espoir et de volonté.

Que propose le président  fossoyeur des RASED aux « familles souvent trop démunis », de quoi leur fait-on l’aumône (sur les conseils de Borloo) ? De «  conseils de soutien » composés de professionnels du secteur privé (orthophonistes, psychologue) au contour plus que flou. Dans le même temps il enterre 2500 postes  de réseaux d’aide. Voilà qui sent la promesse électorale à plein nez, la coquille vide, le trucage mal maquillée.

Dans le même temps François Hollande à Tours, puis à Rennes a déclaré qu’il reviendrait sur les fermetures de poste dans les RASED et cela dès la rentrée 2012. C’est concret, c’est un engagement, c’est sérieux.

En Indre et Loire François Hollande a apporté son soutien aux enseignants des réseaux en lutte contre les suppressions de poste. Alors dès le 22 avril nous devons préparer une autre rentrée. Puis nous en préparerons d’autres, pour reconstruire et innover. Vivement la rentrée !

 *  AFPEN : Association Française des Psychologues de l’Education Nationale -FNAME : Fédération Nationale des Maîtres E (enseignants spécialisés à dominante pédagogique) -FNAREN : Fédération Nationale des Associations des Rééducateurs de L’Education Nationale